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Les
partis de l'opposition ont choisi de boycotter la plénière programmée
aujourd'hui pour la validation de la «vacance» du poste du président de l'APN
et pour l'élection d'un nouveau président de la chambre basse du Parlement en
remplacement de M. Said Bouhedja.
S'il faut prendre en compte les divergences relatives au blocage des activités
de l'APN par les députés de la coalition et le forcing exercé sur Said Bouhadja, on ne peut que
s'attendre à une plénière houleuse.
Certains partis de l'opposition ont déjà mis sur la table la possibilité d'organiser une action de protestation commune au sein de l'hémicycle, sans parler autant du boycott d'office de la plénière. Le député RCD, Sadat Fetta, a affirmé que les groupes parlementaires se concertent déjà pour mener un rassemblement de protestation au sein de l'hémicycle pour dénoncer cette «mascarade». Faut-il le mentionner, le parti de Mohssen Belabess a, à travers un communiqué, appelé les députés de l'opposition de toutes les formations politiques à une concertation pour justement dénoncer cet état de fait, et ce «pour amplifier le désaveu d'une destitution violente qui s'ajoutera à une multitude de coups de force et de viols de la légalité tout au long de ces deux dernières décennies». Pour le RCD, les partis de l'opposition sont appelés à dénoncer ce «putsch», en précisant dans le communiqué que «aujourd'hui que les tenants de l'autorité usurpée appellent à une plénière pour valider leur putsch et installer un président factice au perchoir de l'APN, les députés qui ne souscrivent pas à ce fait accompli doivent compter leurs rangs et exprimer leur condamnation». Les parlementaires du RCD ont dénoncé «cette mise à nu en règle des pratiques d'un système politique réduit à gérer ses contradictions et ses urgences sur la scène publique est surtout un motif d'inquiétude de voir la précipitation de la déliquescence d'institutions en l'absence de recours pour la pérennité de L'État». Et de conclure : «le président légal de l'Assemblée, contraint à la désertion de l'hémicycle parlementaire, ne peut rester longtemps scotché à une hypothétique réponse d'une missive qu'il aurait adressée au chef de l'État», lit-on dans le communiqué. Nasser Hamdadouche, chef du groupe parlementaire du MSP, a affirmé pour sa part que le bureau de son parti est en réunion pour décider des actions à mener. Sur l'idée d'aller vers une démission collective, Abderazak Makri s'est déjà exprimé sur cette question en écartant cette hypothèse. Il a plaidé sur sa page Facebook pour la poursuite de la résistance, au lieu de quitter le Parlement afin de protester contre le putsch perpétré par les partis de la majorité contre Saïd Bouhadja. Le FFS devrait à son tour rendre public aujourd'hui même (mercredi) un communiqué dénonçant ce coup de force contre le président de l'APN. |
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