Quels sont les critères de sélection et d'admission en master ? Une question qui taraude les esprits des étudiants des départements de sciences commerciales, de comptabilité et aussi d'anglais qui étaient mobilisés, hier, devant le siège du rectorat de l'université Oran 2 à Belgaid en signe de protestation contre les résultats de sélection. Ces étudiants orientés, selon leurs déclarations, vers des filières qui ne répondent pas à leurs spécialités et à leur choix, menacent de faire une grève de la faim afin de faire entendre leur voix. Les inscriptions au master via la plateforme « Progress » continue de faire polémique et dévoiler les défaillances du système numérique mis en place dans le seul but de faciliter le travail à l'administration. Après la grogne nationale des candidats recalés au master bien que répondant aux conditions en termes de choix de la spécialité et la moyenne, le mécontentement est toujours d'actualité aux trois départements suscités. Les étudiants rencontrés sur place ont exprimé leur désarroi de voir, diront-ils, « des orientations vers des spécialités attribuées à des étudiants qui ne répondent pas aux conditions requises ». Pour les protestataires, il n'y a pas de doutes, le choix des spécialités a été fait sans étude des dossiers. « Nous nous connaissons tous et nous avons constaté que des étudiants rachetés et ayant des dettes de modules ont été acceptés dans des spécialités qui ne correspondent pas à leur niveau.

Tandis que nous, nous remplissons toutes les conditions et nous avons été orientés vers des spécialités qui ne sont ni de notre choix, ni de notre niveau », ont déclarés certains étudiants du département sciences commerciales et celui de la comptabilité. Ces titulaires de licence contestent le flou qui entoure toute cette procédure, estimant que l'administration n'a pas établi des critères bien définis pour postuler à une formation en master.

Ces derniers ont tenu à dénoncer aussi les pratiques de fraudes enregistrées, soulignant que « des étudiants ont fraudé sur les notes pour être acceptés en master et l'administration a été incapable de faire une vérification de la véracité des données via la plateforme. Les contestataires attendent maintenant la décision du rectorat pour la prise en charge de leurs doléances avant de passer à une vitesse supérieure. Un dossier polémique dont a hérité le nouveau recteur, installé mercredi dernier à son nouveau poste.