La daïra de Remchi devrait
procéder d'ici la fin de l'année à l'attribution de 900 logements sociaux dont
323 seront exclusivement réservés à la résorption de l'habitat précaire des
sites de Sidi-Ahmed (120 habitations précaires), Sidi-Miloud (106), Hay Djamila
(35), Oued Namouss (42), Haouch
Si-Idriss (12) et Hay El-Medrassa (8), a-t-on appris
hier auprès de M. Maamar Ismail, chef de la daïra de Remchi. Il précisera en outre que 150 logements sociaux ont
été attribués dimanche et lundi derniers respectivement à Sebaa
Chioukh et Béni-Ouarsous.
Dans le même sillage, M. Maamar indique que 196
logements sociaux et habitats ruraux seront attribués au cours de l'année
prochaine pour éradiquer le bidonville de Sidi-Ahmed. Il faut dire qu'il n'y a
pas si longtemps, la ville de Remchi détenait la
triste palme de l'habitat précaire. Cette agglomération de plus de 50.000 habitants
comptait d'innombrables poches constituées principalement de baraques en zinc,
en plaques métalliques, planches, débris plastiques et autres matériaux,
répartis un peu partout dans l'espace urbain. Ces sites formaient des quartiers
bien délimités, d'autres formaient des enclaves dans les interstices de la
ville et une troisième catégorie se présentait comme quartiers anciens. Pour
les pouvoirs publics qui ont fait de la lutte contre l'habitat indécent une
priorité de leur action, ce phénomène constitue un vrai casse-tête. «La
présence de quartiers précaires au centre ou à la périphérie offrent un visage
hideux à la ville et défigurent tous les paysages où ils se trouvent. Ils
compromettent même le potentiel global de compétitivité de la ville en modifiant
la structure de l'activité commerciale, de la croissance et de l'investissement
dans les autres quartiers. Les retombées sont difficiles à quantifier mais
engendrent un certain nombre de coûts directs et indirects», a souligné notre
interlocuteur. Il affirme encore que d'importantes opérations de recasement ont
été menées dans le cadre des programmes de résorption de l'habitat précaire
dans ces quartiers. «L'objectif visé par notre ambitieux programme est de
sortir les familles de situations de précarité dans lesquelles elles se
trouvent. Des dizaines de logements ont été attribués aux habitants concernés.
La résolution des problèmes de logement pourrait constituer une économie
appréciable pour les ménages urbains, une opportunité d'améliorer leurs conditions
et une forme de réduction des inégalités. Par exemple, le site précaire de Sidi
Ahmed qui comptait à lui seul plus de 1000 habitats précaires a été
complètement rasé et sa population relogée dans des logements décents réalisés
sur un site avoisinant. Cette opération de relogement de grande envergure s'est
déroulée dans la joie des familles après que des enquêtes minutieuses ont été
menées en étroite concertation avec les résidents de ce site précaire et des
citoyens». Aujourd'hui, cette grande ville a franchi un grand pas dans la lutte
contre l'habitat dégradé et insalubre.