Mustapha
Lahbiri, le directeur général de la Sûreté nationale
(DGSN), a exprimé l'engagement de l'Algérie pour le soutien du mécanisme de
coopération policière africaine (Afripol) dans
l'accomplissement des objectifs qui lui sont assignés en vue de promouvoir
l'architecture mondiale de coopération policière. La déclaration du colonel
intervient à l'ouverture, hier, à Alger, des travaux de la deuxième Assemblée
générale d'Afripol et reprend en large la politique
sécuritaire de l'Algérie qui s'appuie sur «une approche globale et intégrée des
stratégies visant à contribuer et à soutenir les actions de la communauté
internationale, notamment en Afrique, en vue d'atteindre les aspirations
collectives en matière de sécurité». En clair, et pour le DGSN, il est
nécessaire de fédérer l'ensemble des capacités en vue de créer une alliance
«solide et pérenne» entre les différents acteurs engagés pour lutter «efficacement»
contre l'évolution «accrue» de la criminalité émergente. Lors de son discours, Lahbiri a
également relevé que le plan d'action d'Afripol «a
enregistré des progrès tangibles, notamment en termes de renforcement des
capacités, de développement du système d'information et de communication (Afsecom) et la promotion de la coopération policière
régionale et internationale». Rappelons qu'en mars dernier, Afsecom
avait été officiellement réactivé, à Alger, à l'issue des travaux de la session
de formation destinée aux chefs de bureaux de liaison nationaux d'Afripol. L'annonce avait été faite par le directeur
exécutif d'Afripol, Tarek Ahmed Chérif, qui avait
qualifié cette session de «formation importante au vu du programme dispensé aux
chefs de bureaux appelés à s'acquitter pleinement de leurs rôles». Pour lui,
«l'essentiel des réalisations a été accompli par cette session. Il s'agit de la
réactivation du système de communication policière Afsecom
qui permettra, désormais, de relier ces bureaux au Secrétariat général d'Afripol pour tout ce qui a trait aux informations liées aux
affaires de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée en Afrique».
Le DGSN a appelé à «davantage de coordination et de collaboration avec les
organisations policières internationales» du fait des évolutions enregistrées.
Au cours de sa visite en mai dernier en Algérie, le président d'Interpol, Meng Hongwei, avait estimé qu'il était «nécessaire» de renforcer
la coopération avec les autres organisations régionales, notamment l'Afripol, présidée par l'Algérie «pour faire face à la
criminalité internationale». Lahbiri a indiqué que
cette deuxième session intervenait dans un contexte «où le paysage criminel est
impacté par la mondialisation, la virtualité, l'idéologie et la technologie»,
constituant «un défi majeur pour la communauté policière tant au plan national,
régional qu'international». Les travaux de la deuxième AG d'Afripol
doivent permettre notamment un échange de vues et d'expériences sur la lutte
contre diverses formes de criminalité transnationale organisée. Elle devra
aussi formuler des recommandations concrètes pour une coopération efficace en
matière de prévention et de lutte contre ces crimes. Pour rappel, l'Afripol est une institution technique de l'Union africaine
pour le mécanisme de coopération policière, alors que l'Assemblée générale, qui
se compose des chefs de police des Etats membres de l'UA, est l'organe
technique et délibérant suprême d'Afripol chargé de
diriger les affaires de police en Afrique aux niveaux stratégique, opérationnel
et tactique. La tenue de la première AG d'Afripol, en
mai 2017, a été notamment marquée par l'élection de l'Algérie pour présider
cette organisation pour deux ans.