|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le ministre de
l'Energie, Mustapha Guitouni, a indiqué, hier, à
Alger que tous les contrats de commercialisation de gaz, à long terme, seront
renégociés. « Tous les contrats de commercialisation de gaz, à long terme, vont
être revus et seront des négociations fermes », a indiqué M. Guitouni, lors d'une conférence-débat, tenue à l'issue de
l'inauguration du nouveau siège de l'Agence nationale pour la Valorisation des
ressources en hydrocarbures (ALNAFT). Soulignant que les contrats, de manière
générale, sont « négociables », M. Guitouni a mis
l'accent sur la « grande confiance » des clients européens à l'égard de
l'Algérie qui, a-t-il soutenu, a « toujours honoré »
ses engagements.
Pour rappel, Sonatrach avait signé avec ?Eni', en juillet dernier à Milan, un accord dans lequel les deux parties ont, entre autres, convenu d'entreprendre une négociation commerciale avec l'objectif d'évaluer la prorogation de la fourniture du gaz au-delà de l'échéance contractuelle, en 2019. Aussi, en juin dernier, Sonatrach avait signé des accords portant sur le renouvellement des contrats de vente et d'achat de gaz naturel à destination de l'Espagne, avec la compagnie ?Gas Natural Fenosa', et ce, jusqu'en 2030. Ces accords devraient permettre à Sonatrach, de consolider sa position de principal fournisseur de gaz sur le marché espagnol et renforcer la relation de coopération avec son partenaire historique ?Gas Natural Fenosa'. Les relations commerciales entre Sonatrach et ?Gas Natural Fenosa' ont débuté, à travers des approvisionnements GNL au début des années 70, puis se sont consolidées avec la réalisation des gazoducs ?Pedro Duran Farell' (GPDF) et Medgaz. La révision de la loi sur les hydrocarbures « arrive à sa fin » Par ailleurs, la révision de la loi sur les hydrocarbures « arrive à sa fin », a affirmé, hier, Mustapha Guitouni. « Quand on élabore une loi, on a toujours des difficultés pour la faire aboutir. Il vaut mieux que (la phase de son élaboration) dure pour qu'on puisse étudier tous les risques. Maintenant, on a introduit (l'exploitation) off-shore et le non-conventionnel. Actuellement, on arrive à la fin de la révision de la loi sur les hydrocarbures », a indiqué M. Guitouni. Le ministre a relevé que depuis l'amorce, en juin 2014, de la baisse des cours du pétrole, passés de 140 dollars jusqu'à atteindre 29 dollars, une dizaine de pays producteurs de pétrole ont déjà procédé à la révision de leurs lois respectives sur les hydrocarbures. Dans ce sens, a-t-il poursuivi, l'Algérie fait de même, afin de s'adapter aux changements géopolitiques enregistrés. « On ne peut pas (continuer à) appliquer la loi en vigueur alors que les cours se sont dramatiquement effondrés », depuis juin 2014. Ainsi, pour plus d'attractivité, l'Etat a décidé de revoir le texte en vigueur, et ce, en introduisant beaucoup de « souplesse » à l'effet d'attirer, davantage les investisseurs étrangers, selon le ministre. Pour M. Guitouni, l'Algérie est, aujourd'hui, décidée à poursuivre ses projets d'investissements, notamment, en partenariat avec les étrangers. « Il faut reconstituer les réserves du pays, et la seule façon pour y arriver est de lancer des investissements avec le partenaire étranger. Sonatrach, seule, ne peut y arriver. Les investissements sont très grands et le risque est d'autant plus grand ». « On va reconstituer les réserves du pays, d'autant que l'Algérie s'oriente, aujourd'hui, vers la diversification du bouquet énergétique », a-t-il avancé. Mettant en exergue l'importance de la révision de ce texte, M. Guitouni a souligné que la prochaine loi devra être « bénéfique » pour le pays et sera en adéquation avec les changements qui caractérisent, aujourd'hui, le marché international. |
|