Devant la rareté des ressources hydriques de la daïra
de Béni Haoua, qui comprend trois communes (Oued Goussine, Bréra et Béni Haoua), les pouvoirs publics étaient contraints de recourir
au dessalement de l'eau de mer pour satisfaire les besoins des populations
locales. C'est qu'à Béni Haoua une usine de
dessalement d'eau de mer (SDEM) a été montée à proximité de la plage centrale
de la ville. Celle-ci fut ramenée d'Aïn Témouchent après avoir fonctionné quelques années.
Cependant en raison de la vétusté de certains équipements de la station
notamment au niveau des pompes, la production qui devait atteindre les 5.000
m3/jour a chuté au point qu'aujourd'hui l'usine de dessalement d'eau de mer ne
produit que 200 m3/jour. Une production en deçà des besoins de la population
locale. Pour y remédier, et à la suite de la visite du ministre des Ressources
en eau Hocine Necib en novembre 2017 à Béni Haoua, de nouveaux équipements en provenance de France ont
été acheminés. Selon la direction de l'hydraulique, «ces pompes qui sont en
cours de montage permettront dans un premier temps (avant la fin du mois en
cours) à la station de produire 2.500 m3/jour soit la moitié de sa capacité
théorique. L'autre moitié de la production est prévue dès l'installation de
nouveaux équipements.
Par ailleurs, nous avons appris que la commune d'Oued
Goussine dépendant de la daïra de Béni Haoua a aussi bénéficié d'une station de dessalement d'eau
de mer. Pour cela un milliard de centimes a été dégagé par le ministère de
tutelle pour ramener l'ancienne unité de dessalement d'eau de mer de Ténès
d'une capacité théorique de 5.000 m3/j vers Oued Goussine.
Aujourd'hui, les besoins en eau potable de plus de 30 communes de la wilaya de Chlef sur les 35 sont assurés par l'unité de dessalement
d'eau de mer de Mainis (Ténès) qui produit 200.000
m3/j. Pour heure, les travaux de la SDEM d'Oued Goussine
se situent au niveau du génie civil. On prévoit l'entrée en production de
celle-ci au premier semestre de l'année prochaine. En attendant la production à
plein régime de l'usine de dessalement d'eau de mer de Béni Haoua
et le montage de celle d'Oued Goussine, les
populations de ces deux communes continueront à s'approvisionner en eau potable
en payant le prix fort.