Un
autre drame vient, encore, démontrer que les candidats à l'émigration tentent
de traverser la mer, au péril de leur vie. Trois cadavres et une partie d'un
corps ont été repêchés, durant les dernières 24 heures sur la côte d'Oran,
a-t-on appris auprès de la protection civile. Selon notre source, l'alerte a
été donnée par les gade-côtes, la nuit de mercredi à
jeudi, vers 21h, suite à la découverte de 2 cadavres. Ces derniers, en état de
décomposition très avancé, portaient des gilets de sauvetage, ce qui confirme
l'hypothèse de l'émigration clandestine. Selon le communiqué de la protection
civile, les 2 corps, de sexe masculin, mais non identifiables, ont été repêchés
par les plongeurs, à 70 km de la côte, au large de Cap Falcon, dans la commune
d'Aïn El Turck. Il s'agit
de 2 jeunes hommes ayant la trentaine. Les dépouilles ont été déposées à la
morgue de l'hôpital d'Aïn El Turck,
pour identification. Quelques heures plus tard, jeudi vers 8h40, le corps sans
vie d'un homme d'une trentaine d'années a été, aussi, repêché sur la même
plage. Lui aussi portait un gilet de sauvetage. Le cadavre était, également,
dans un état de décomposition très avancée. La dépouille a été déposée à la
morgue de l'hôpital d'Aïn El Turck.
Le même jour et au même moment ( jeudi vers 8h45) une
partie d'un corps humain, a été repêchée à 16 miles marins , au large de Mers
El Hadjadj. Il s'agit de la partie inférieure d'un
corps. Un bassin et les membres inférieurs. Il a été transporté au port d'Arzew
avant de le déposer à la morgue d'El Mouhgoun, pour
les besoins d'une autopsie, selon la même source. En raison d'une météo
favorable, ces derniers jours, les réseaux d'émigration ont relancé leurs
activités. Lors de la traversée vers l'Europe, souvent des migrants périssent
suite aux naufrages de leurs embarcations de fortune. Malgré cet état de fait,
bon nombre de jeunes rêvent, toujours, de quitter de façon irrégulière, leurs
pays.