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Le problème
des Américains n'est pas lié à «la stabilité politique» en Algérie mais
dépendant fortement du climat des affaires, selon l'ambassadeur des Etats-Unis
à Alger, John Desrocher. Le diplomate a déploré
l'absence de «prévisibilité» dans les décisions économiques du gouvernement
pour les entreprises américaines souhaitant investir en Algérie. Un message, à
peine codé, en direction des décideurs du pays, indiquant que quel que soit le
président à la tête de l'Algérie, les Américains sont prêts à travailler avec
lui du moment que le volet économique et les intérêts commerciaux américains
sont préservés. Ce n'est pas la première fois que Washington rappelle les
Algériens à assurer aux investissements américains en Algérie «plus de
transparence, plus de prévisibilité et un meilleur accès aux marchés» puisque,
et à chaque occasion, on évoque ce climat des affaires à améliorer. En 2016, et
dans un entretien accordé à l'APS, le secrétaire d'Etat adjoint américain,
Antony Blinken, avait indirectement souligné leur
manque d'attraction en direction des IDE, américains notamment. Il avait,
ainsi, estimé qu'il était «important» que le gouvernement algérien prenne
d'autres initiatives pour rendre le climat des affaires encore plus attractif.
Même s'il n'est pas aussi offensif, son point de vue rejoint celui, plus
tranchant, de Joan Polaschik, l'ancienne ambassadrice
des Etats-Unis d'Amérique à Alger, et son «il faut continuer à améliorer le
climat des affaires». John Desrocher a également
évoqué la règle 51/49, estimant qu'elle affectait l'attractivité de l'Algérie
pour certains investisseurs américains.
Un aspect déjà discuté et critiqué vertement par les Américains, depuis quelques années déjà, alors que Blinken indiquait, à ce propos, avoir discuté de ce point avec les responsables algériens ainsi que sur les procédures liées à la création des entreprises. Pourtant, c'est la première fois qu'un diplomate américain en poste évoque ouvertement le volet politique, ouvrant une brèche où les lectures les plus osées peuvent s'y engouffrer. Serait-ce un signe pour un éventuel changement à la tête du pays alors que les recommandations américaines sur l'investissement ne sont pas prises en charge ? L'interprétation de la déclaration de John Desrocher pourrait alors s'orienter vers une reconnaissance tacite d'un nouveau pouvoir à la tête du pays ou aller simplement dans le sens de la reconduction du régime en place pour peu que des garanties soient données quant à la protection des intérêts américains en Algérie. |
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