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«Total
nous ont aidé à concrétiser un des objectifs fondamentaux de la SH 2030,
transformer nos produits bruts,» a déclaré le P-DG de Sonatrach.
C'est pour lui, «la première pierre de la pyramide que nous sommes en train de construire avec nos partenaires, dans l'exploration et l'exploitation, et dans l'un des plus gros projets en Pétrochimie, nous avons passé un an et demi à travailler sur cet accord». Il pense que «si on développe la pétrochimie, il y aura des impacts directs et indirects sur l'Economie nationale (création d'emplois et valeur ajoutée pour les différentes industries)». L'Algérie importe, selon lui, «100% de ses besoins en produits pétrochimiques, ce sont des factures très lourdes, ce sont des centaines de milliards de dollars, chaque année Le projet de JV avec Total a aussi, à ses yeux, «un impact à l'International, cela veut dire que l'Algérie est fréquentable, qu'on peut faire du business avec elle et que Sonatrach est une compagnie avec laquelle on peut faire du partenariat». Ould Kaddour affirme, alors, que «on a concrétisé le contrat, il faut le réaliser, on doit s'assurer que ça va se faire dans les délais». Il indique que «depuis des années, nous avons produit beaucoup de gaz mais nous avons vendu presque tout en brut, la valeur ajoutée du gaz transformé est 10 fois plus importante, c'est insupportable d'importer pour plus de 2 milliards de dollars de produits raffinés, c'est donc tout un programme que nous nous devons de développer, on a fait du processing à l'étranger, on a acheté ?Augusta', on est en train de finir la raffinerie d'Alger, celle de Hassi Messaoud, on va choisir qui va la réaliser, d'ici à la fin de l'année (?).» Ould Kaddour craint les retards et les surcoûts Une fois le programme de développement de la Pétrochimie réalisé, Ould Kaddour pense «avoir un excédent à vendre, on deviendra exportateur de produits raffinés (?), une de nos conditions (pour le projet avec Total ndlr), qu'on puisse utiliser nos banques, c'est quelque-chose de très important, on va les faire fonctionner, ce qui oblige à leur mise à niveau, ce n'est pas qu'une réalisation industrielle». Ce sont, notamment, «60 milliards de dollars de gain que nous cherchons dans la transformation», dit-il. Il avoue que pour «développer notre programme de la Pétrochimie, on ne peut le faire seul, ça demande beaucoup d'argent et du professionnalisme, les projets qu'on réalise en Algérie, prennent toujours du retard et avec des surcoûts, ce que les étrangers refusent, c'est un des sujets sur lequel on a insisté auprès de Total». Pour pouvoir exploiter des gisements mineurs autour de TFT, Ould Kaddour fait savoir que «on va les connecter et utiliser les installations TFT, c'est pour cela que ça nous coûte 400 millions de dollars, sans ça, on aurait eu besoin d'un milliard de dollars». L'existence des complexes d'Arzew et de Skikda le laisse avancer que «ce sont des préambules d'une ville pétrochimique, on a les bases nécessaires pour la construire, le coût d'investissement pour ce genre de ville sera largement diminué». L'un des aspects des discussions avec Total, concerne aussi, selon lui «le contrat de vente et d'achat de GNL» et affirme que «légalement, on renouvellera tous nos contrats, d'ici à la fin de l'année, on a 14 entreprises de 14 pays qui courent pour commercialiser nos produits, entre autres, Total, la concurrence est féroce». Rappels importants de Ould Kaddour au titre du développement de la Pétrochimie, les discussions en cours avec les Turcs pour la production de 2 millions de tonnes de produits transformés, par an». Il pense que «les Turcs ont grand besoin de ces produits, ils dépendent presque à 100% des Chinois, nous allons parachever un accord pour la production du polypropylène en Turquie, d'ici à la fin de l'année (450.000 tonnes pendant une dizaine d'années)». Il signale que «ce sera notre premier projet à l'étranger (en plus de la raffinerie ?Augusta' en Italie), si on ne reste qu'en Algérie, on va étouffer, on va mourir». Troisième contrat en discussion, il l'est «avec ENI (Italie) mais celui qui va être conclu avant la fin de l'année, c'est celui du projet avec les Turcs», affirme-t-il. «Une réforme totale des ressources humaines de Sonatrach» Il rappellera aussi que Sonatrach est en discussions avec Eni l'italienne, Total la française et Exon Mobile l'américain, pour l'exploitation des hydrocarbures en offshore. «On devra s'entendre pour partager les risques, on a deux grosses opportunités : une de gaz à l'est de Skikda et la seconde de pétrole à l'ouest de Mostaganem». Il espère qu' «avant la fin de l'année, nous allons signer un contrat de prospection et le 1er semestre de 2019, on va commencer les forages». Il estime le potentiel hydrocarbures en offshore «énorme sur les côtes algériennes» avec la précision que «nous sommes un pays gazier et non pétrolier». Interrogé sur l'avenir de Medgaz après 2021, date de l'arrivée à échéance du contrat avec le Maroc, Ould Kaddour souligne que «le Maroc a deux centrales électriques qui fonctionnent avec le gaz algérien, je ne pense pas que son acquisition de la partie du pipe, comme le stipule le contrat, puisse poser un quelconque problème.» Autre promesse du P-DG de Sonatrach : «le développement du solaire (?), nous prévoyons de solariser tous nos champs, on va commencer avec TFT.» Il note que «Total a beaucoup d'expérience dans ce domaine, on attend un partenariat exemplaire avec eux». Il pointera du doigt «la réduction des coûts, un aspect primordial pour nous, la semaine prochaine, on va en discuter avec Total, on a une nouvelle ère de partenariat, dans le solaire, on veut profiter de cette énergie». C'est, dit-il «très important pour nous que notre relation soit au beau fixe, ça nous permettra d'avoir d'autres relations». Ould Kaddour affirme, aussi, que «sans l'ANAFT, on ne pouvait pas aller très loin.A une question relative aux relations avec la France «quelque peu tendues», le P-DG de Sonatrach a répondu «je suis un businessman, je ne fais pas de politique, c'est bon signe d'avoir conclu ces contrats avec Total pour pouvoir développer nos relations économiques.» Avec «nos 22.000 km de pipelines, on essaie d'exploiter tous nos moyens, et là où on peut utiliser une entreprise locale, on le fera», dit-il. Il pense que «la première révolution que nous voulons mener, au titre de la SH2030, le «change management», on doit changer notre façon de voir, de travailler, de communiquer, si on n'a pas les compétences qu'il faut, on peut toujours continuer à rêver». Il affirme programmer «une réforme totale des ressources humaines de Sonatrach». Il fait savoir qu'il va lancer «le top des 200 jeunes, on va les former pour en faire les prochains managers.» |
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