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De
jour en jour, le phénomène de l'émigration clandestine prend de plus en plus
d'ampleur. Le pire a été évité, hier, au large d'Oran, à 4 miles marins au nord
d'Aïn El-Turck. Pas moins
de 14 candidats à l'émigration dont une femme et son bébé de quatre mois ont
été ramenés, difficilement, sur la terre ferme par les gardes-côtes
d'Oran. Les harraga avaient refusé d'obtempérer et
sont allés même plus loin en s'aspergeant d'essence, menaçant de s'immoler par
le feu. Face à cette situation dramatique, les gardes-côtes
ont fait preuve d'une grande psychologie, pour éviter le drame et ramener les
migrants clandestins à la raison. Ce n'est qu'après de longs pourparlers pour
les convaincre, que les harraga ont fini par entendre
raison. Ils ont été conduits au port d'Oran et une enquête a été ouverte par
les services compétents. Ces migrants avaient embarqué à partir d'Aïn El-Turck, dans l'espoir de
rallier les côtes espagnoles.
D'ailleurs, cette journée n'a pas été de tout repos pour les forces navales de la façade maritime ouest puisque, entre la nuit de dimanche et lundi jusqu'à 12h, quelque 88 harraga ont été interceptés au large d'Oran, Arzew, Mostaganem et Ghazaouet. Parmi ces clandestins, on signale sept femmes, huit mineurs et trois ressortissants libyens. Devant cette recrudescence des tentatives d'émigration clandestine, et de plus en plus souvent impliquant des femmes et des enfants, plusieurs questions restent posées. Jusqu'où ces migrants, qui n'hésitent pas à risquer la vie de leurs propres enfants pour un eldorado fictif, sont près d'aller ? Les forces navales de la façade maritime ouest avaient intercepté, du 1er septembre au 26 septembre, 235 harraga et secouru 77 autres au niveau des plages de l'ouest, soit un total de 312. Parmi les migrants, figuraient 11 femmes et 27 mineurs. D'importants moyens ont été mobilisés pour ramener sur la terre ferme les candidats à l'émigration clandestine. Depuis le mois de juillet, des dizaines de tentatives d'émigration clandestine ont été avortées par les gardes-côtes au large d'Oran, de Mostaganem, d'Aïn Témouchent et de Ghazaouet. En début d'année, une commission, présidée par le wali d'Oran et composée des services des gardes-côtes, de la gendarmerie et de la sûreté de la wilaya d'Oran, avait été installée pour tenter de faire face au phénomène de l'émigration clandestine, étudier son évolution et dégager des solutions. Les éléments du groupement de la gendarmerie et la sûreté d'Oran ont, pour leur part, renforcé leur dispositif sur la terre ferme pour lutter contre l'émigration clandestine. |
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