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Une
quarantaine de constructions illicites sont programmées pour la démolition à El
Hassi, a-t-on appris, hier, de sources proches du
secteur urbain Bouâmama. Selon nos sources, il s'agit
de constructions érigées sur le domaine forestier mais ne sont pas occupées et
qui sont prévues pour être revendues. Nos interlocuteurs indiquent qu'une
commission, composée de plusieurs services, a effectué, récemment, un contrôle
dans le bidonville d'El Hassi et a pu recenser 40
nouvelles constructions illicites, prêtes à être revendues à des personnes sans
logements, avec l'espoir d'obtenir, plus tard, un logement dans le cadre des
opérations d'éradication de l'habitat précaire. Nos sources signalent qu'une
correspondance a été adressée, au wali d'Oran, pour l'obtention d'une
autorisation de démolition, dans les plus brefs délais. Alors que des
instructions fermes ont été adressées, par le wali, à l'ensemble des services
concernés pour éradiquer toute nouvelle construction illicite, sur le domaine
public, de nouvelles constructions ont été érigées, depuis cet été, au site dit
?Coca', notamment à la sortie du bidonville, en allant vers la corniche
supérieure.
Ce bidonville qui ne cesse de s'étirer au fil des ans happe, chaque année, des parcelles de la forêt. Au moins une dizaine de constructions illicites ont été construites depuis le début de l'année, dans ce site, ainsi que de celui situé près du terminus des bus. Erigé sur le domaine forestier, le bidonville en perpétuelle extension n'a pas épargné des arbres plantés le long de l'axe routier et qui ont été, tout simplement, arrachés pour permettre la construction d'habitations précaires et l'extension du bidonville «Coca». Une zone, connue depuis longtemps pour son phénomène de ?bidonvilisation' qui semble devenir irréductible. Des riverains habitant à proximité, affirment que les lots de terrain de 40 m² se vendent et s'achètent entre 10 et 20 millions de centimes. Il faut signaler que certaines parties de ce groupement d'habitations se trouvent enchevêtrées telles des ?favelas' brésiliennes. Ce phénomène des constructions illicites est devenu aussi un business. Les constructions sont vendues et revendues, d'autres en location, une vraie mafia s'est érigée. Il est à noter que la campagne de lutte contre les constructions illicites, dans les zones forestières, lancée par la Conservation des Forêts a permis de récupérer 240 points forestiers et l'éradication de 2.620 constructions illicites. Toutefois, le phénomène persiste et des individus véreux s'adonnent toujours à des pratiques astucieuses, en érigeant des constructions illicites pour les revendre dans un délai très court avant que les services concernés n'entament les procédures de démolition. En effet, selon le constat établi sur le terrain, des dizaines de masures hideuses, érigées, au vu et au su de tout un chacun, à l'aide de parpaings et de tôles ondulées, ont fait leur apparition dès l'entame de la saison estivale, à la sortie de ce bourg, sur les 2 côtés de la route menant à la municipalité de Mers El Kébir, par la Corniche supérieure. Ce déplorable état de fait contribue malheureusement, à l'ampleur de la dégradation de l'environnement, avec les amas d'ordures ménagères, déposées, qui jonchent désormais ces lieux. Toujours est-il que la bidonvilisation, qui semble gagner du terrain dans les deux sens du terme, à une cadence effrénée, dans certaines zones de la wilaya d'Oran, gangrène grandement l'environnement et enlaidit, au fil des jours, les paysages. L'hideux regroupement de baraques, qui vient de naître à la sortie dudit bourg, constitue l'une des preuves irréfutables. |
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