«Il
nous semble clair à présent que le changement ne peut venir du système, ce
dernier constitue un facteur bloquant des initiatives politiques, pacifiques et
démocratiques » et le parti « s'oppose et continue de s'opposer à ce pouvoir
illégal et illégitime » a déclaré, hier, le premier secrétaire national du
Front des Forces Socialistes (FFS), Mohamed Hadj Djilani.
Animant
un meeting, à Tizi Ouzou, dans le cadre de la commémoration du 55ème
anniversaire de la fondation du FFS, Hadj Djilani a
tiré à boulets rouges sur le pouvoir, accusé d'avoir spolié « les citoyens de
leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels ». Pour lui, « le
discours officiel triomphant et les normes proclamées sont loin de refléter une
réalité amère vécue, quotidiennement, par les Algériennes et les Algériens »
avant d'appeler « les Algériennes et les Algériens à briser le mur de la peur
pour sauver l'Algérie. Pour que l'impasse du régime ne soit pas l'impasse du
peuple ». De son côté, Ali Laskri, membre de
l'instance présidentielle du parti, a lancé à l'adresse de la foule nombreuse
présente que le parti sera remis aux militants et que personne ne le déviera de
sa ligne politique. Pour lui, le « FFS dérange par son autonomie, par ses
principes, ses valeurs non négociables ». Laskri
souligne dans le même sillage que le parti doit s'adapter « aux mutations et
aux attentes des militants et des militantes » et se « consacrer avec patience,
avec ferveur et avec passion à nous réorganiser, à nous redéployer et à nous
moderniser et « renouer avec l'éthique et la civilité dans la pratique
politique, au sein de nos structures et renouer avec les vertus d'un débat
contradictoire ». A noter qu'auparavant un recueillement, à la mémoire des
martyrs de 1963, a été organisé au cimetière de Medouha
de la ville de Tizi Ouzou suivi d'une marche jusqu'au lieu du meeting, la
placette de l'ancienne mairie.