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Journée d'étude sur la démocratie participative au CRASC: Promouvoir la participation du mouvement associatif dans la gestion locale

par Sofiane M.

  Le mouvement associatif est-t-il prêt pour s'impliquer activement dans la gestion locale ? La question était au centre des débats lors d'une journée d'étude organisée en fin de semaine dernière par le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) est qui a vu la présence du chef de l'exécutif local, le P/APW, les élus locaux et les présidents des associations locales venus de 26 communes. Dans son allocution d'ouverture, le wali a soutenu que le mouvement associatif est un «partenaire incontournable» dans le développement local. « Les associations sont surtout un intermédiaire nécessaire entre les autorités locales et la population.

Oran est désormais prête pour accueillir les prochains jeux Méditerranéens (?), nous comptons sur l'engagement du mouvement associatif et de l'élite universitaire pour réussir cet événement », a déclaré le chef de l'exécutif local.

Le président de l'Assemblée populaire de wilaya a, de son côté, estimé que la société civile doit être impliquée pleinement dans la gestion locale et notamment pour la préservation de l'environnement.

Le président du conseil scientifique du CRASC, Fouad Nouar, a présenté, quant à lui, une ancienne enquête réalisée dans le cadre du projet de coopération entre le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, l'Union européenne (UE) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et qui a concerné dix communes éparpillées à travers le pays.       Ce projet intitulé « Programme de renforcement des acteurs de développement local communes modèles (CapDEL) », financé en grande partie par l'Union européenne, a pour objectif le renforcement des capacités des acteurs locaux notamment les femmes et les jeunes, en vue d'améliorer la « participation citoyenne dans la planification locale au service d'une gouvernance communale concertée, transparente et attentive aux besoins des citoyens ». Les résultats de l'interprétation des données collectées dans les dix communes ne se sont pas avérés très encourageants. Sur les 264 associations sélectionnées, les enquêteurs ont constaté que seules deux associations sont gérées d'une manière professionnelle, alors que le reste des associations activent occasionnellement. La quasi-totalité des associations ne dispose d'aucune compétence pour intégrer un processus de démocratie participative.

Les enquêteurs ont aussi constaté que 60% des associations locales sont « inactives » et résistent uniquement grâce aux maigres subventions étatiques. Autre fait relevé par les enquêteurs est que les associations manquent de représentativité. Le taux d'adhésion de la population dans les associations ne dépasse guère les 2%. Les associations souffrent essentiellement de l'absence de reconnaissance par les pouvoirs publics, le manque de ressources financières, le clientélisme et le manque de visibilité.

Il est à noter que le Programme de renforcement des acteurs de développement local communes modèles (CapDEL) vise « à amener une plus grande participation citoyenne dans le développement local en impliquant les acteurs locaux à moderniser le service public administratif au niveau des communes, et à renforcer aussi l'économie locale à travers une planification stratégique communale, en vue de créer des emplois et des revenus durables, et également à intervenir dans la gestion des risques et catastrophes à travers des approches innovantes et participatives ».