Le
recouvrement fiscal local constitue un véritable casse-tête chinois pour les
collectivités locales. Malgré les efforts consentis par l'administration
fiscale pour redresser la barre, ces efforts « restent loin de nos aspirations
», a souligné jeudi le wali d'Oran, Mouloud Chérifi,
lors de la journée d'étude régionale sur la fiscalité locale, organisée à
l'hôtel Sheraton par le Club des entrepreneurs et investisseurs et l'APW. La
réflexion menée actuellement par les pouvoirs publics, a expliqué le wali, «
est d'introduire davantage de visibilité dans la gestion des collectivités
locales et de donner plus de flexibilité et de maîtrise de la fiscalité locale
». Ceci dans le but de renflouer les caisses des communes et de lutter contre
le marché informel.
Comment
rattraper les défaillances dans le recouvrement fiscal et améliorer les
capacités de mobilisation des ressources financières des collectivités locales
? C'est la question qui a été au centre des débats de cette journée qui a
regroupé des élus, des responsables d'APW, des trésoriers, des receveurs
municipaux, d'experts économiques, d'entrepreneurs et d'investisseurs de la
région ouest du pays en présence de la ministre de l'Environnement et des
Energies renouvelables, Fatima Zohra Zerouati. Son
département concerné de près par la fiscalité locale, la ministre a insisté sur
l'importance du recouvrement de la fiscalité écologique qui est actuellement
insignifiante et qui nécessite la mobilisation de tous les moyens pour inciter
le citoyen à payer cette taxe en contrepartie de services d'amélioration de son
cadre de vie. Pour sa part, le directeur de la politique fiscale au ministère
des Finances, Mohamed Abbas Maherzi, a insisté sur
l'importance de poursuivre le recouvrement fiscal et faire une estimation du
potentiel à exploiter pour l'amélioration des ressources dont la taxe foncière,
la taxe d'assainissement, les biens non bâtis et la TVA. Il a souligné qu'il «
faut réfléchir sur la diversification du mode de financement et la
rationalisation des dépenses publiques ».