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La triste nouvelle s'est vite
propagée lundi soir. Hadj Beddiar, après plusieurs
semaines de soins à l'hôpital d'Oran, avait rendu son dernier souffle. C'est
toute la famille du football qui accuse le coup avec la disparition d'un des
meilleurs défenseurs centraux que l'Algérie ait connus.
En effet, Beddiar Lahouari a fait partie des premiers internationaux avec les Ould-Bey, Omar Sikki, Lalmas et bien d'autres valeureux joueurs. Après une saison à l'ASM au poste de demi-défensif, il a rejoint le MCO comme arrière central, un poste où il a brillé, tout en prenant sous son aile un certain Miloud Hadefi que personne n'a oublié. Fidèle au MCO, il est resté une dizaine d'années avant de raccrocher les crampons. Si Beddiar n'a obtenu qu'un nombre limité de capes en équipe nationale, c'est en raison de la rude concurrence qui existait à cette époque, avec les Zitouni, Melaksou, Ould-Bey, Ahmed Soukhane, Attoui et autre Bouhadji. Une anecdote situe mieux sa valeur. On rappellera effectivement qu'au mois de mars 1962, au terme de match MC Oujda-Sélection d'Oran, l'emblématique président Oujdi Belhachemi a proposé à Beddiar de signer une licence au profit de son club. Ce fut un niet catégorique du hamraoui qui lui répondit : «Ce n'est pas à la veille de l'indépendance de mon pays que je vais m'exiler. Non, merci?» En le sélectionnant, le staff technique de la LOFA composé des grands entraîneurs : Echeikh Ouaddah, Gnaoui Souilem et Abdelkader Chibani, ne s'était pas trompé, comme le confirmera par la suite sa convocation en équipe nationale. Beddiar avait le sens du placement et la qualité de la relance, les vertus des grands défenseurs. Son sens du commandement et ses «coups de gueule» contre ses propres coéquipiers sont restés célèbres dans les annales du football oranais, confirmés par de nombreux témoignages. Après le premier titre de champion du MCO en 1971, Beddiar était décidé à raccrocher les crampons, mais a effectué une saison supplémentaire sur insistance du regretté Kacem Elimam, un fin connaisseur et autre figure marquante du MCO. Intraitable sur le terrain mais adversaire loyal, Beddiar a entretenu de solides amitiés, que ce soit avec ses partenaires dont le plus proche était Fréha Béka, ou ses adversaires comme l'inoubliable Abdelkader Reguieg «Pons». Durant une période, il a encadré la section jeunes du Mouloudia, mais il a décidé de ne pas embrasser la carrière d'entraîneur. Durant plusieurs décennies, son modeste café à proximité du stade Ahmed Zabana est devenu le lieu de réunion de la fameuse «Shab El-Hssira», un conseil de sages qui a réglé moult problèmes du club. Fidèle en amitié et respectueux d'autrui, l'ancien défenseur central ne laisse que des regrets. Beddiar, c'est tout de même tout un pan de l'histoire du football national et oranais. Hier, en présence d'une foule immense où l'on retrouvait de nombreux sportifs, amis, sympathisants et des officiels civils et militaires. Beddiar a été accompagné à sa dernière demeure. Ce mardi 25 septembre restera un triste jour pour tous les Oranais? |
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