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Vingt
et un Algériens ont été interceptés, vendredi dernier, à 38 milles au sud-est
de la côte d'Alicante, par la marine espagnole. Leur pneumatique avait été
repéré par un bateau de pêche qui a alerté la côte. Les Espagnols ont, alors,
dépêché sur place le navire de sauvetage en mer Salvamar
Mirfax ainsi qu'un hélicoptère, le Helimer 219 de la Garde civile, et les ?harraga',
âgés de 16 à 40 ans dont 9 prétendent être des mineurs, ont été débarqués, vers
15h30, au port d'Alicante. Un dispositif mis en place par la Croix-Rouge
locale, a fourni les premiers soins aux clandestins algériens dont certains
souffraient d'hypothermie et d'hypoglycémie. Deux d'entre eux ont dû être
évacués par ambulance pour des brûlures au 2ème degré, tandis qu'un autre était
visiblement sous le choc.
Les ?harraga' ont été transférés dans les prisons du commissariat de police. Dans les prochains jours, ils passeront devant un juge qui les placera dans un centre de rétention avant d'être expulsés vers l'Algérie. Les côtes espagnoles font face, depuis peu, à un véritable déferlement de migrants clandestins maghrébins et africains. Avec le pneumatique algérien, c'est le cinquième bateau qui arrive aux larges d'Alicante, en moins d'une semaine. Vendredi dernier, un total de 195 personnes, à bord de 9 bateaux ont été secourues, dans toute l'Espagne, ont indiqué des sources du sauvetage maritime. À Murcie et au cours des dernières 48 heures, un total de 183 bateaux ont débarqué. Par ailleurs, ?La Tribune de Cartagena', dans son édition d'hier, indiquait que la ville était sans protection policière, vendredi après-midi, du fait que les forces de l'ordre étaient toutes mobilisées pour faire face aux débarquements des migrants clandestins. Une arrivée massive qui a mis la police dans l'embarras et qui ne savant plus où les mettre. La même source rapporte qu'en 2 jours seulement, 17 bateaux ont été dénombrés pour un total de 223 immigrants illégaux alors qu'une autre nouvelle vague était attendue. Le journal indiquait, encore, que la ville n'était pas protégée à cause de la vague migratoire, venant d'Algérie. Alors que les tentatives de traversées clandestines à partir des côtes de l'ouest du pays avait connu un répit relatif, durant ces derniers mois, les dernières interceptions de ?harraga' par la marine algérienne indique que le phénomène se rebooste. Vendredi dernier, les garde-côtes du groupement territorial de Bouzedjar, à Aïn Témouchent, ont intercepté 20 personnes à bord d'une embarcation pneumatique, en route vers l'Espagne, à 6 miles marins, au nord de la côte de Bouzedjar. Cette opération est la 4ème , en son genre, au cours des dernières 72 heures, a-t-on relevé, précisant que les mêmes éléments ont réussi, 24 heures plus tôt, à intercepter 18 candidats à l'émigration clandestine, dont 2 femmes et 3 mineurs, alors que l'unité de Beni-Saf avait déjoué 2 autres tentatives au large de la plage Sassel (Ouled Boujemâa), impliquant au total 33 personnes. Le 17 septembre dernier, 19 ?harraga' dont 3 mineurs, ont été interceptés par les éléments des garde-côtes de la wilaya d'Oran, au large de la plage de Cap Falcon, alors qu'ils se trouvaient à bord d'un zodiac, doté d'un moteur. Eux aussi, tentaient de rejoindre les côtes espagnoles. |
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