|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Sur
la chaine de la télévision nationale « A3 » on a passé une émission qui a mis à
nu les problèmes de la gestion ou de la conception de la politique du logement
en Algérie.
Malgré toutes les explications concrètes du représentant de l'association du consommateur, les responsables présents et particulièrement le directeur du fond de garantie se sont bornés à expliquer les textes de loi ! Ils se confinent dans l'imbroglio des lois, sans pouvoir cerner les sources des problèmes et proposer des solutions concrètes pour changer ces lois dont certaines bloquent l'évolution du pays, et ce, de l'aveu même d'un très Haut Responsable. Et c'est là justement que le citoyen se rend compte que tous les problèmes viennent de ces lois, de ces politiques successives qui compliquent des choses pouvant être simplifiées, et faciles à gérer au départ. Nous sommes tombés dans un cercle vicieux par lequel trop de lois et souvent les unes pour résoudre les problèmes des autres ont créé de nouveaux problèmes. Nos politiques de logement ont fait perdre à l'Etat des milliards de dollars, ont logé des millions de citoyens, certes, mais ont boosté une injustice sociale sans précédent et donné l'occasion à toute sorte de spéculateurs de s'enrichir à une vitesse vertigineuse sur le dos du citoyen et de l'Etat providence. 1-Certains sont devenus millionnaires par la simple chance d'acquérir des logements de fonction avec terrains adjacents qu'ils ont revendus à prix très forts. Alors que les biens de l'Etat appartiennent à toute La Nation, de quel droit s'est-on approprié ces biens par des lois scélérates faites à la mesure des plus profitants, avec la complicité du législateur ! Maintenant que ces biens ont été vendus, à qui appartiennent les espaces communs ? Escaliers, façades, aires de stationnements etc. ! En l'absence de toute gestion, nos immeubles sont dans un piteux état, sales, dégradés et cela empire de plus en plus. L'entretien n'ayant pas été prévu à base des lois de cessions, l'Etat va encore dépenser des milliards pour les sauver de la décrépitude, sans compter l'image de nos cités livrées à elles-mêmes. Ceux qui n'ont pas eu la chance de bénéficier de ces ventes vivent des situations incroyables pour se loger. Donc nos lois ont créé de graves injustices sociales ! Nous vivons une sorte de « Loto », de coup de poker ! Pour se loger, il ne faut pas travailler, économiser, pour arriver à une équité et louer ou acquérir son appartement sans devoir faire la courbette ni remercier qui que ce soit devant des caméras de télévision ! L'acquisition d'un logement est un droit constitutionnel et non une charité des responsables ou de l'Etat lui-même. 2- Les logements sociaux : La plus grande erreur a été ces fameux logements sociaux à l'origine de la grande injustice sociale, de spéculations, de fraudes multiples et surtout d'un gouffre pour les deniers de l'Etat. Nulle part au monde on ne donne gratuitement des logements selon des critères qui sont très souvent sont mal contrôlés. Tant et si bien que ceux qui travaillent dur, des couples de fonctionnaires ayant tout juste de quoi subsister,n'ont pas droit à ces logements sociaux, dont les bénéficiaires sont, dans la grande majorité des acteurs de l'économie informelle et gagnent bien plus que les fonctionnaires qui eux, paient toutes les taxes et cotisations légales, mais dont les petits salaires dépassent des seuils éliminatoires Un gardien de parking gagne bien plus qu'un professeur, mais celui-ci ayant une fiche de paie louera illégalement le logement social attribué au gardien qui échappe à tout contrôle et passe pour un démuni. Pour preuve, si nous faisons un recensement de ces logements sociaux, de véritables villas parfois, nous trouverons qu'une forte proportion est louée par leurs bénéficiaires à ceux qui travaillent légalement, privés des mêmes droits que les plus malins ! Dans une société d'équité de rationalisme de gestion réfléchie, l'Etat construit des logements sociaux qu'il loue à tous ses citoyens, sans discernement, mais dont les loyers diffèrent selon les fiches de paie ou les revenus. Mais la priorité est donnée à ceux qui présentent les justifications des revenus. Le logement reste la propriété exclusive de l'Etat dont les gestionnaires sont sur place. Une sorte de syndic du logement qui contrôle l'occupation effective du bénéficiaire, qui encaisse les loyers, les charges et qui veille à l'entretien interne et externe de ces bâtiments. Dans l'état actuel des choses, nous avons créé une immense bombe à retardement en livrant des millions de logements laissés à l'abandon, comme les fameux « bien de l'Etat »vendus et qui sont dans une situation désastreuse. Par conséquent nos lois, nos politiques du logement sont à l'origine de tous les maux, les injustices, les situations qui s'aggravent de plus en plus. Cette politique qui a condamné des citoyens ayant acquis des F2 en 1970 à y rester toute leur vie parce qu'ils ont un acte notarié, alors qu'un trafiquant du marché informel bien plus aisé peut bénéficier d'un logement plus spacieux sans aucun effort ! Ces programmes beaucoup plus populistes que rationnels ont boosté le marché informel : ventes illégales, locations sans acte, un argent fou qui circule lui-aussi d'une manière informelle à un moment où l'Etat veut contrôler l'économie du pays. Il advient donc clairement que l'informel, dans tous les domaines, se développe grâce aux programmes gérés par des lois inadaptées à la réalité ou aux besoins réels du pays. La solution est pourtant simple : 1-Construire des logements 2-Louer à ceux qui en éprouvent le besoin 3-Aider les vrais nécessiteux par un soutien au logement par le biais des services sociaux, par des allocations au logement. 4-Entretenir ces biens de l'Etat grâce à la participation des locataires par les charges. 5- Contrôler les situations et récupérer les logements sous loués ou vendus illégalement, avec des poursuites judiciaires. 6- Par ces faits, l'attribution d'un logement sera soumise à des preuves de travail déclaré, et l'informel sera combattu. II ? LOGEMENT LPP. Lors de la discussion à la télévision et grâce aux révélations des citoyens victimes d'escroqueries on se rend compte qu'ils sont des milliers selon le représentant de l'association de défense de droits du consommateur. L'ensemble de cette politique, des lois, de toutes les dispositions n'ont fait que jeter le citoyen dans la gueule du loup, parfois experts en filouteries, parfois intouchables. La majorité de ces citoyens abusés, par certains promoteurs véreux, ne sont pas experts dans les lois qui gèrent ce genre de logement .Certains paient des sommes faramineuses sur une simple promesse de vente signée par le promoteur, non notariée, d'autres n'ont aucun papier officiel, d'autres ne peuvent espérer l'intervention du fond de garantie. « Vous avez acheté le poisson dans la mer »c'est la seule réponse du directeur du fond de garantie qui s'est ingénié à expliquer un imbroglio de lois et de démarches et de risques que même des avocats auraient du mal à comprendre . Tout ceci pour dire que ni les lois, ni les institutions de contrôle ne jouent leurs rôles, ou plutôt sont-elles mêmes à l'origine de toute cette situation catastrophique et qui empire, à Alger, comme ailleurs. Tout le monde et ce n'est un secret pour personne sait que l'arnaque est à tous les coins de bâtiments et que d'une manière ou d'une autre le citoyen n'y échappe pas, ne serait-ce que dans la finition ou la qualité et que le logement une fois attribué après rajout de sommes sous la table ,il doit aussi refaire l'intérieur de son appartement . C'est la règle ! A l'origine de tout cela ? Les lois ! Les visions erronées ou les anguilles sous roches. Les promoteurs immobiliers qui foisonnent dans notre pays grâce à l'argent de l'Etat et du citoyen deviennent milliardaires en un laps de temps très court ! Et pourtant il est tout simple d'arrêter toutes cet imbroglio par une analyse objective de la situation et par une prise de décisions réfléchies : 1-Chaque promoteur doit d'abord construire des logements selon des critères fixés et contrôlés par les institutions de l'Etat et selon des modèles et des prix affichés à l'avance en rapport avec la qualité du logement ; du moins cher au plus cher. 2- Ce n'est qu'une fois ces logements achevés et les certificats de conformité délivrés selon les cahiers de charges et une autorisation de mise en vente sur le marché que le citoyen peut s'avancer pour l'achat d'un logement LPP au vu de ses moyens ,libre à lui de solliciter un prêt bancaire ;puisque la vente ne peut se faire que par un acte notarié en bonne et due forme ! Reste la gestion des espaces communs qui doit faire partie de l'acte notarié où le bénéficiaire est assujetti à une participation obligatoire par le paiement de charges dont le contrôle est sous la responsabilité de l'Etat. Et nous aurons ainsi évité, bien des situations difficiles, des arnaques des actions en justice qui sont en réalité un transfert de responsabilité. Ces situations abracadabrantes n'ayant pas été créées par la justice qui s'en trouve noyée. Pensez un peu au devenir de tous ces bâtiments dont seuls les intérieurs sont livrés à des propriétaires et les extérieurs aux quatre vents ! Il est vraiment dommage de voir l'Etat dépenser des sommes pharaoniques pour résoudre la crise de logement et de constater que certains citoyens honnêtes qui travaillent toute leur vie n'arrivent à faire partie d'aucune catégorie : -Ni celles des ayants droit aux logements sociaux à cause de leurs petites fiches de paie -Ni celles des LPP, parce qu'ils n'en ont pas les moyens -Ni celles de l'hypothétique ADL dont certains ont versé les participations et attendent depuis des années et pour qui même ces participations ont été de véritables sacrifices. La logique aurait été de construire et de louer ! Sans sons de trompettes, d'autant qu'une grande partie de citoyens honnêtes sont laissés soit sur le carreau soit déposés entre les mains des loups. |
|