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Depuis le
début du conflit syrien, Israël ne cesse d'entreprendre des frappes aériennes
et même des incursions militaires terrestres en territoire syrien avec pour
justification permanente à ses agressions qu'elles ont pour cibles des sites et
infrastructures abritant une présence militaire iranienne ou recelant des
arsenaux d'armement létaux sophistiqués destinés par Téhéran au Hezbollah
libanais. Pour des considérations qui lui sont propres, Moscou, dont les forces
armées interviennent aux côtés de celles du régime syrien, n'a pas remis en
cause ce «droit» d'intervention que l'Etat sioniste s'est arrogé au prétexte de
la menace que représente pour sa sécurité nationale la présence militaire
iranienne en Syrie et le renforcement par le Hezbollah de son potentiel
militaire. Mais Vladimir Poutine a convenu avec le Premier ministre de l'Etat
sioniste, Benjamin Netanyahu, de l'instauration d'un canal de communication et
de contact au but d'éviter que les interventions israéliennes ne provoquent une
situation conflictuelle entre leur deux pays en ciblant pour quelque raison que
ce soit des positions d'aéronefs ou des infrastructures russes en Syrie.
Le crash d'avant-hier au large de la Syrie d'un avion russe et la mort de ses quinze passagers militaires a démontré que ce canal de prévention convenu entre Moscou et Tel-Aviv n'a pas fonctionné pour une raison que les autorités israéliennes ne sont pas prêtes à dévoiler. C'est un secret de Polichinelle qu'avant de lancer des attaques en territoire syrien les militaires israéliens en avisent leurs homologues Russes afin de s'assurer qu'il n'en résulterait pas d'incidents fâcheux entre leur deux armées. En faisant commettre à leur aviation l'attaque aérienne d'avant-hier au-dessus de la province de Lattaquié les responsables politiques et militaires israéliens n'ont pas pleinement respecté les stipulations de l'accord entre Moscou et Tel-Aviv que quelques instant avant le crash de l'avion russe qui aurait pu être évité par son détournement de la zone où a opéré l'aviation israélienne si l'avertissement avait été plus précoce. Certes, les investigations russes ont déterminé que c'est la défense aérienne syrienne qui a abattu l'avion. Mais elles ont également établi que c'est la partie israélienne qui a été cause de l'enchaînement qui a provoqué son crash. Pour des considérations dont il est seul à en connaître, Vladimir Poutine s'est gardé de jeter de l'huile sur le feu de la tension que l'incident a provoqué entre Moscou et Tel-Aviv. Mais le président russe n'est pas réputé laisser son pays être humilié sans réagir. Il n'y a aucun doute qu'Israël l'apprendra à ses dépens en Syrie à un moment où à un autre en constatant que le ciel syrien va devenir de plus en plus dangereux à violer pour son aviation et ses missiles. Aveuglé par le sentiment qu'il peut agresser et provoquer qui il veut en toute impunité, l'Etat sioniste n'est pas à l'abri de commettre la faute de récidiver un incident impliquant les militaires russes en Syrie. Poutine, qui, au fond, ne lui pardonne pas celui qui a eu lieu avant-hier, se chargera de lui démontrer qu'il a tort de narguer l'ours russe même en bénéficiant de la protection américaine. |
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