Cherif Mellal et Franck Dumas ont-ils révolutionné la JSK ? C'est du
moins l'impression qui se dégage, même s'il est encore prématuré de se
prononcer d'une manière définitive. Il reste pour le moment aux «Jaune et
Vert», invaincus depuis l'entame de la compétition, à confirmer leur
remarquable début de saison après avoir pris provisoirement la première place
en attendant la mise à jour du championnat de la Ligue 1. Trois victoires,
trois nuls, meilleure attaque et meilleure défense avec le CSC, tel est le
bilan partiel de la JSK qui semble bien partie pour renouer avec ses années
fastes. Cette réussite n'est pas le fruit du hasard, mais c'est la conséquence
de la volonté du nouveau président Cherif Mellal qui est parvenu à mettre fin à
d'anciens réflexes pour instaurer la mentalité qui a toujours fait la force de
la JSK. Les dirigeants de la formation kabyle ont tenu à changer totalement le
groupe en y injectant du sang neuf. Pour le recrutement, le président de la JSK
et ses proches collaborateurs ont ciblé des éléments qui ont prouvé leur statut
de nouvelles recrues. Benkhelifa (ex-PAC) est devenu
le nouveau métronome de l'équipe. Le keeper Salhi (ex-CRB) a donné l'assurance escomptée. Le Nigérian Nwofor Uche s'avère comme
l'attaquant tant recherché pour remplacer Ebossé. Belaili (ex-CRB) a donné plus d'équilibre à l'arrière-garde
kabyle en attendant l'utilisantion des autres, tels
que les émigrés Slama, Amaouche
et Hamroun, Benbot
(ex-ASAM) et la confirmation du Burundais Abdul Razak
Fiston. Pour l'instant, Frank Dumas est en train de gérer son effectif avec
l'ambition de le faire progresser, d'autant plus qu'il a la chance de pouvoir
compter sur des jeunes promus à un bel avenir, à l'image des Tafni, Tizi Bouali, Saâdou, Oukaci, bien couvés par les anciens Chetti,
Benaldjia et Benyoucef.
Selon les statistiques, le coach français n'a jamais aligné le même onze titulaire
en six matches joués jusque-là. Le président Cherif Mellal a eu la main
heureuse en engageant l'entraineur français, qui a démontré ses grandes
capacités de gestion d'effectif. Pour Franck Dumas, nul n'est indispensable et
la JSK est au-dessus de tous. La preuve ? Il s'est passé de joueurs considérés
comme des éléments de base pour des raisons tactiques ou de discipline. Benaldjia et Boukhanchouche
d'ailleurs l'ont appris à leurs dépens sans que personne ne discute ses
décisions. Encore plus, Boukhanchouche a été prié de
prendre attache avec la direction avant d'intégrer le groupe. Ses absences à
répétition ont fini par faire réagir Franck Dumas. «Il ne sera pas autorisé à
reprendre le travail. Je suis là pour gérer le groupe et même les états d'âme,
mais sans faire de concessions, car il s'agit de l'intérêt du club», a-t-il affirmé. Pour le premier responsable technique de la
JSK, outre la concurrence, seul le travail est le gage de la réussite, sans
pour autant négliger les autres paramètres de préparation. En somme, la
victoire, ou plutôt l'humiliation infligée au MCA, est la parfaite illustration
du renouveau de la JSK comme l'atteste le grand retour des milliers
d'inconditionnels des «Jaune et Vert» qui attendent avec impatience le retour
de leur équipe favorite au devant de la scène
nationale et internationale. Avec les changements opérés à tous les niveaux, la
JSK semble sur la bonne voie avec un entraîneur qui a su, en un laps de temps
assez court, donner une identité à son équipe et instaurer une autre mentalité
qui correspond au mieux à la JSK, celle de la gagne.