Vingt-cinq
familles ont été évacuées, dans l'après-midi d'avant-hier, par les forces de
police, d'un centre de colonies de vacances, situé dans la localité de Bouisseville, sur le territoire de la municipalité d'Aïn El Turck. Les indus
occupants, des familles sinistrées venues de différentes zones de ladite
localité, ont spontanément décidé de squatter les dépendances de ce centre, qui
était à l'abandon et livré aux mignardises de la nature, depuis plus de deux
décennies. Aucun incident majeur n'est venu entacher l'évacuation de ce centre,
qui a été opérée en présence des responsables locaux. Ces derniers ont reçu les
représentants de ces familles pour notifier leurs doléances, qui se résument
autour de l'urgence de leur relogement. Les dernières intempéries, qui ont mis
à rude épreuve leurs habitations précaires, ont poussé ces familles à squatter
ce bien communal, s'étendant sur une superficie de plus 12 000 m², ayant été
cédé à la location aux ?uvres sociales de l'Education et, qui n'est plus
opérationnel depuis plus d'une vingtaine d'années. Il importe de signaler dans
ce même contexte le squat par une soixantaine de familles sinistrées du camping
de toile et celui d'une cinquantaine d'autres du centre de colonie de vacances,
qui a été loué à Sonelgaz, tous les deux situés dans
le village de Cap Falcon. Ces deux centres, des biens communaux également, ont
été squattés plus de deux décennies, auparavant, par des familles sinistrées,
dont certaines, lasses d'attendre un hypothétique relogement, ont depuis
fourgué les lieux qu'elles occupaient. Selon leurs déclarations, ces familles «
ont été recensées, à chaque fois, par les responsables locaux, qui se sont
succédé ces vingt dernières années, aux destinées de la municipalité d'Aïn El Turck, sans qu'aucune
d'entre elles ne soit relogée ». Il y a lieu de rappeler, à ce sujet, qu'une
quarantaine de familles, qui ont squatté l'ex-camping de toile de la localité
de Claire Fontaine, ont été évacuées six années auparavant, pour être relogées
dans une cité nouvellement réceptionnée, sise sur les hauteurs de la localité
de Bouisseville. Cet ex-camping de toile a été, par
la suite, transformé en jardin public et ce, à la grande joie des familles,
notamment les enfants de ladite municipalité. Notons, encore, que des dizaines
de familles, dont la grande majorité fait partie de l'exode rural, squattent,
depuis des années, des biens communaux, essentiellement des centres de colonies
de vacances, essaimés à travers la daïra d'Aïn El Turck. La plupart de ces familles ont été recensées par les
responsables concernés.