Le
prix des cigarettes a enregistré ces deux derniers jours des augmentations
entre 10 et 20 dinars. A l'exception d'une marque ou deux, du reste pas bien
écoulées sur le marché, ces hausses ont touché pratiquement tous les
cigarettes, selon des buralistes. Ces derniers nous ont déclaré que même si
l'augmentation des prix des cigarettes est attendue en pareille période, elle
intervient un peu plus tôt que l'an dernier, car les augmentations en question
ont été appliquées au mois d'octobre 2017. Cette année, le délai a été avancé
d'un mois, comme si les dépositaires sont pressés de passer à ces nouveaux
prix. Il s'agit donc, selon les buralistes, d'une augmentation surprise.
Toutefois, les adeptes de la cigarette se sont fait une raison d'accepter ces
augmentations qui s'opèrent généralement d'une manière brutale et avec des
rebondissements après deux ou trois mois. Car, soutiennent nos interlocuteurs,
cette hausse a été imposée aux grossistes et aux buralistes par les
dépositaires, et l'on s'attend à une autre augmentation qui interviendrait
inévitablement après l'application des nouveaux tarifs par la société de tabacs
algéro-émiratie (STAEM). De toute évidence, laissera
entendre un buraliste, la Marlboro par exemple qui coûte aujourd'hui entre 270
et 280 dinars (après l'augmentation opérée ces dernières 48h), devrait
atteindre 300 dinars au début de l'année 2019. Soit près de 40 dinars
d'augmentation en une année. Bien sûr, certains buralistes ont trouvé là une
occasion en or pour donner libre cours à leur imagination en matière de prix.
Ils fixent des prix parfois dépassant le seuil adopté par la majorité des
buralistes, et vont jusqu'à opérer une augmentation de 30 dinars sur le paquet
de Marlboro et 25 dinars sur les Gauloises. D'autres, par contre, n'ont
appliqué les nouveaux prix qu'après épuisement de l'ancien stock, payé à
l'ancien tarif. Globalement, le marché de la cigarette est sauvage, avec des
indices de prix en folie, comme toujours. Même en temps normal, les prix
diffèrent d'un buraliste à un autre, chose qui laisse voir clairement que le
marché obéit aux «humeurs» des vendeurs. Cela sans parler du trafic qui touche
la qualité, elle-même, du tabac.
Notons
que ces hausses des prix des cigarettes sont une pratique mondiale, recommandée
par l'OMS, dans le but de faire baisser le taux des accros à la cigarette et
faire baisser le nombre de malades affectés par les effets du tabagisme, à
l'origine du développement des cancers et des maladies cardiovasculaires.