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Le
secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, a révélé,
hier, publiquement qu'il souffre d'une grave maladie. « J'ai un cancer que je
soigne » a déclaré le patron de l'Union générale des Travailleurs algériens
(UGTA) devant les cadres syndicaux, lors d'une réunion de la direction de
l'UGTA et de ses différentes instances.
Sidi Saïd confirme ainsi une rumeur qui circule, depuis plusieurs mois, concernant son état de santé en critiquant ceux qui veulent semer « la zizanie » dans les rangs de l'Union, en s'attaquant en premier, à sa personne. « Ils disent que je suis retraitable, partant et malade. Oui, je suis malade et ce n'est pas une honte », a-t-il dit sans préciser quand il va quitter son poste. Lors de cette rencontre, il a indiqué que l'UGTA, qui compte 2,9 millions d'adhérents, au mois de septembre, « se déclare mobilisée autour de l'appel du président de la République à construire le Front populaire solide ». Le chef de l'Etat avait appelé, en août dernier, à « la construction d'un Front populaire solide », afin de garantir la stabilité de l'Algérie face à toutes les manœuvres internes et menaces externes dont le terrorisme, la drogue et la corruption. Début septembre, et pour créer ce Front, le FLN avait réuni, à Alger, 16 petites formations politiques, sous le slogan : « Continuité pour la stabilité et les réformes». Par ailleurs, et même s'il reconnaît que les travailleurs rencontraient parfois des « difficultés », il a appelé « à préserver la démocratie et la lutte syndicale car elles représentent la base de tout le travail pour avoir ses droits ». Selon lui, la réussite de l'action syndicale, justement, revenait à respecter le parcours militant, le dévouement et l'abnégation en tranchant l'élection des syndicalistes par les urnes, en toute démocratie, affirmant que « le népotisme, le favoritisme et les passe-droits doivent être bannis », ajoutant qu'il ne permettra à aucun syndicaliste de placer son fils. Concernant l'Institut national des études de la recherche syndicale (INERS) d'El-Achour, Sidi Saïd a indiqué que celui-ci avait permis de former, durant les dix dernières années, 200.000 syndicalistes. Ces éléments, a-t-il dit, ont permis à l'UGTA d'être à l'avant-poste, dans les différentes luttes syndicales et d'être présente au Front social et dans la Société civile, en faisant prévaloir le dialogue et la concertation pour arracher les acquis des travailleurs. L'émergence de syndicats autonomes a mis à mal la domination de l'UGTA qui bénéficie, toujours, de la confiance des pouvoirs publics. Partenaire social privilégié, elle a la charge d'établir la fameuse liste des métiers pénibles qui ouvrent droit à la retraite anticipée. Rappelons que la commission technique multi-sectorielle chargée de proposer cette liste avait, déjà, été mise en place. Cette dernière est attendue, depuis plus d'une année, par le monde du travail qui voit en elle une alternative, à la fin de la retraite anticipée, décidée par le gouvernement lors de la tripartite de 2016. Dans une déclaration à la Radio nationale, Amar Takdjout, membre du secrétariat général et SG de la Fédération du textile et cuir, avait affirmé que l'UGTA a entamé l'élaboration d'une liste des métiers pénibles avec les secteurs économiques. |
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