Les
résultats de l'enquête sur le climat des affaires pour le deuxième trimestre
2018 font apparaître une stabilité de l'index à 7,1/20, comme au premier
trimestre, selon les résultats du rapport de l'Observatoire du climat des
affaires élaboré par le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise
(CARE).
Ce
rapport précise, pour ce qui est de l'axe gouvernement et action de l'Etat, que
l'indice du climat des affaires a ici progressé de 0,1 pt à 5,7. Ce score est,
encore une fois, le plus bas de ceux enregistrés sur l'ensemble des axes et
l'action du gouvernement demeure, du point de vue des sondés, pénalisante pour
les performances de l'entreprise, toujours du fait des décisions discrétionnaires
et de l'absence de concertation entre l'Etat et l'entreprise, indique le
rapport. Concernant la compétitivité des entreprises, l'indice a en revanche
progressé de presque un point, à 9,5. Cet indicateur qui avait, au premier
trimestre déjà, affiché le meilleur score, traduit encore une fois la confiance
des investisseurs en la capacité de leurs entreprises à générer de la
plus-value et de la croissance, à condition d'évoluer dans un environnement
plus favorable. Pour l'axe financement, moins un point, à 6,4 au deuxième
trimestre. Les difficultés d'accès aux offres de financement persistent, du
point de vue des chefs d'entreprises. Ils dénoncent, encore une fois, l'absence
de compétitivité dans le secteur financier et l'archaïsme du secteur bancaire.
S'agissant de l'axe fiscalité et parafiscalité, l'indice est parfaitement
stable à 6,8. La pression fiscale est jugée toujours aussi importante et mal
répartie. Pour ce qui est du capital humain, une très légère progression de 0,4
pt a été enregistrée, ce qui mène l'indice à 7,4 au deuxième trimestre. Si les
entreprises n'éprouvent pas de difficulté à pourvoir les postes en nombre,
elles peinent à identifier les vrais talents et les vraies compétences. Se pose
donc toujours la question de la capacité des institutions de formation à
fournir les ressources humaines qualifiées en nombre mais surtout en qualité.
Pour rappel, CARE, soutenue par plus d'une trentaine d'organisations patronales
et associations professionnelles, a élaboré un programme de réformes économiques
pour l'entreprise. Parmi les recommandations, il a été décidé la mise en place
d'un Observatoire du climat des affaires (OCA) pour évaluer l'appréciation et
le ressenti des entrepreneurs et promoteurs quant à la qualité de
l'environnement des affaires. Pour cela, l'enquête du 2e trimestre 2018 a été
clôturée le 26 juillet 2018. Près de 231 chefs d'entreprises sur le territoire
national ont étés interrogés, sur la base d'un questionnaire en arabe et
français via Internet, SMS et téléphone.