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Le film fait déjà parler de lui. Produit et réalisé par la société
«Cinéma-Jeunes» de production cinématographique et de distribution
audiovisuelle des frères Zerrouki, le court métrage ne pouvait pas mieux tomber
pour jeter un coup de projecteur sur une société algérienne dont le malaise
«existentiel» est ressenti par tous. Le scénario est écrit par le talentueux Abdelhalim Zerrouki et réalisé par son frère aîné, le non
moins doué Nourredine Zerrouki. Le film représente un
véritable concentré de la société algérienne empêtrée dans ses propres travers
et autres contradictions.
Avec 22 acteurs installés dans un bus, le film muet qui commence par une première prise au niveau l'emblématique place des Martyrs (place Carnot) en plein cœur de la ville de Tiaret, raconte dans une fort intéressante dialectique sociétale comment une société arrive à se libérer de ses traumatismes et autres blocages psychologiques grâce à ceux qui sont considérés comme des marginaux ou d'individus souffrant de handicap physique ou mental. Le court métrage d'une durée de 12 minutes montre comment un groupe d'individus qui représente toutes les catégories de la société, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, cultivés ou analphabètes, branchés ou ringards, riches ou pauvres, etc. Le film veut en fait montrer et surtout dénoncer l'hypocrisie d'une société prise en étau entre des traditions et des comportements pour certaines incompréhensibles et dépassées et d'autres trop «fashion» jusqu'à? l'hérésie ! C'est finalement le comédien qui joue le beau rôle de non-voyant, baignant dans son «monde noir» qui réussira à libérer «sa» société de ses nombreux blocages «psycho-pathologiques» et l'entraîner vers plus de liberté, justement parce qu'il regarde les choses avec son cœur et son intuition contrairement à ceux qui regardent sans jamais voir à quoi ressemble le monde des autres? |
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