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Les
travaux de réalisation des stations de péage au niveau de l'autoroute Est -
Ouest avancent à un rythme lent, très lent. Entre les mois de juin et
septembre, soit près de trois mois, le taux d'avancement des travaux n'a pas
dépassé 1%, si l'on se fie aux déclarations du ministre des Travaux publics et
des Transports, Abdelghani Zaâlane.
Au début du mois de juin, le ministre avait déclaré à partir de la wilaya de Boumerdès, où il se trouvait en visite de travail, que les
travaux de réalisation de ces stations de péage ont atteint un taux de 71 %, et
ce jeudi 13 septembre, le même responsable a précisé que le taux d'avancement
des travaux de réalisation des stations et points de péage, répartis en trois
parties (est, centre et ouest), était de 72%. Et, c'est en toute logique donc que
M. Abdelghani Zaâlane a
fait savoir, jeudi dernier devant l'Assemblée populaire nationale (APN), que le
système de péage au niveau de l'autoroute Est - Ouest ne sera pas lancé dans
l'immédiat. Précisant dans ce sillage que le tarif n'a pas encore été fixé et
que les travaux des points et stations de péage se poursuivent encore.
En réponse à la presse, en marge de la séance plénière consacrée aux questions orales à l'APN, sur l'entrée en service des points de péage à travers l'autoroute Est - Ouest, le ministre a indiqué que «l'opération ne sera pas lancée dans l'immédiat (...), nous devons attendre la réception du projet de réalisation des stations et points de péage pour pouvoir ensuite fixer et annoncer le tarif». M. Zaâlane a rappelé que le péage permettra de générer des recettes qui seront destinées à l'entretien de cet acquis d'une importance capitale sur le plan socio-économique. «Les recettes seront destinées au financement des travaux d'entretien de l'autoroute Est - Ouest», a-t-il encore ajouté. Le ministre avait indiqué récemment que 48 postes de péage étaient en cours de réalisation au niveau des échangeurs et 7 autres le long de l'autoroute Est - Ouest. Pour mémoire, on a commencé à entendre parler de ces points de péage au niveau de l'autoroute Est - Ouest en 2015, année durant laquelle on a annoncé leur mise en exploitation en 2016. Puis, d'année en année, cette mise en exploitation a été reportée à 2017, suivra également un nouveau délai, soit une mise en exploitation annoncée au 4e trimestre de l'année en cours (2018). Et, aux dernières nouvelles, le ministre en charge du secteur, qui avait récemment parlé d'une mise en exploitation pour 2019, sans préciser si c'est au début ou à la fin de l'année 2019, a carrément pris soin de ne donner aucune date à ce propos, préférant la formule vague et tranquillisante (pour les usagers) annonçant qu'il n'y aura « pas de lancement dans l'immédiat du système de péage ». Pourtant, le gouvernement a tout intérêt à lancer ce système de péage le plus tôt possible, pas le plus tard possible. Puisqu'il devrait assurer des rentrées d'argent, importantes par ces temps de crise financière, de loin meilleures que les recettes de la collecte temporaire des vignettes autos ou autres taxes de documents biométriques. Pourquoi alors ce retard de 3 ans au moins, générant des pertes en milliards de dinars dans une période où le gouvernement se trouve contraint de recourir à la planche à billets, sans que quiconque ne s'offusque outre mesure ? Par ailleurs, M. Abdelghani Zaâlane a affirmé qu'une proposition avait été soumise à l'effet d'affecter des fonds supplémentaires à son secteur pour le parachèvement de certains projets, et ce dans le cadre du projet de la loi de finances (PLF 2019). «Des propositions ont été soumises, mais il faut attendre l'examen du PLF 2019 par plusieurs instances gouvernementales et parlementaires (Conseil de gouvernement, Conseil des ministres, puis Parlement), avant de les trancher», a indiqué M. Zaâlane qui répondait à la presse concernant l'opération de réévaluation de certains projets du secteur au titre du PLF 2019. Citant dans ce contexte certains projets auxquels des enveloppes supplémentaires ont été proposées pour leur réalisation dans le cadre du PLF 2019, en l'occurrence le parachèvement du projet de réalisation de la pénétrante autoroutière de Djen Djen et de la pénétrante qui reliera le port de Bejaia à l'autoroute Est - Ouest. Expliquant également que ces deux projets enregistrent des retards dans l'exécution des travaux pour diverses raisons, dont le relief accidenté de la région, au glissement de terrain, au recensement de plus de 300 obstacles liés aux réseaux d'alimentation en eau et en gaz, l'opposition des habitants à l'ouverture d'un couloir en raison de l'existence de 460 maisons, la rareté des carrières répondant aux standards, ainsi que le problème du non-recouvrement à terme des créances des entreprises de réalisation en raison de la situation financière du pays pendant cette période. |
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