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En
ces derniers jours d'été, la nature a fait état de toute sa puissance,
plongeant la wilaya d'Oran dans un climat aussi rude qu'inhabituel pour cette
période de l'année. En effet les Oranais étaient surpris hier par des chutes de
grêles et de fortes pluies accompagnées de rafales de vent.
Des grêlons de grande taille atteignant jusqu'à 6 centimètres de diamètre ont provoqué une grande panique parmi la population, causant des dégâts importants à certaines façades d'habitation, aux véhicules et quelques lampadaires, a-t-on constaté. Fort heureusement aucune perte humaine n'est à signaler. En l'espace de quelques minutes, les rues d'Oran sont devenues très vite impraticables à la circulation automobile surtout qu'au niveau de plusieurs quartiers et rues les réseaux d'évacuation des eaux pluviales étaient défaillants. En plus des axes routiers, plusieurs groupements d'habitations ont été inondés par les eaux, à l'instar de Petit Lac (Haï Dhaya), Es sénia, où plusieurs habitations situées au rez-de-chaussée ont été inondées. Les inondations ont été aussi enregistrées à Sidi El Bachir daïra de Bir El Djir, Sidi Chami, Oued Tlélat, Gdyel, Hassi Ameur, entre autres? La plupart des habitations qui ne sont pas surélevées par rapport au sol ont été envahies par les eaux. D'autres ont connu des infiltrations à partir des plafonds, des murs, des jardins et des cours, alors que les caves des immeubles ont été totalement inondées. Les locataires ont dû faire appel aux propriétaires de pompes pour évacuer les eaux des caves. Cette situation a poussé les habitants de quelques quartiers comme Toro, Planteurs, Kouchet el Djir à quitter leurs habitations de crainte d'être inondés. Ces quartiers qui on connu par le passé des affaissements qui ont coûté la vie à plusieurs personnes. A Es sénia, une trentaine de familles fuyant leur habitations ont carrément squatté l'école Bendraoua Aek dans le quartier de Kara. Selon les parents d'élèves, quelque 400 élèves n'ont pas pu rejoindre leurs classes hier matin, toujours occupées par les familles sinistrées. D'autre part la pluie a perturbé la circulation sur un grand nombre d´axes routiers. De gros moyens avaient été mobilisés par la protection civile, 20 pompes, 20 camions, 10 ambulances et une centaine d'agents pour évacuer des dizaines d'habitants dont les maisons ont été submergées par les eaux. Parmi les points noirs, Hassi Ameur, Derb, rond-point Emir Abdelkader à Es sénia, Boufatis, Ben fréha et Ain El Beida, entre autres... Au quartier USTO, la cité Djamel, au centre-ville, les rues ont été submergées par les flots. Ces précipitations ont démontré encore une fois que les quartiers d'Oran demeurent sous la menace de réels risques d'inondations. Le pire est à craindre lorsqu'on sait que la saison des pluies ne fait que commencer. L'axe Oran-Aïn El Turck bloqué à Mers El Kebir La route nationale reliant Oran à Aïn El Turck était carrément bloquée à la circulation routière et même piétonnière par les eaux pluviales, hier matin, à hauteur de la municipalité de Mers El Kébir. En raison de l'absence d'une opération de curetage des avaloirs, les eaux ont stagné au niveau de la station d'essence et sous le pont de l'évitement. Un spectacle des plus désolants, ayant suscité la colère des usagers, qui ont été dans l'obligation d'emprunter la route de la corniche supérieure pour se rendre à leur lieu de travail à Oran. Cette situation récurrente, qui exaspère vivement les automobilistes, qui empruntent régulièrement ce tronçon routier, se répète à la moindre averse sans pour autant susciter une réaction à même de tenter de l'endiguer. Toujours est-il que l'absence de réseaux d'évacuation des eaux pluviales sous le nouveau pont d'évitement, enjambant la RN 2, à la sortie de la municipalité de Mers El Kébir, a été une fois de plus à l'origine d'un autre désastre, au lendemain des averses. Selon le constat, les eaux pluviales, qui ont charrié une diversité d'objets hétéroclites, qui a envahi la chaussée, rendant ainsi la circulation routière grandement contraignante sur cet important axe routier. De nombreux automobilistes, qui ont réussi à rebrousser chemin et ce, pour tenter d'emprunter le chemin vicinal accédant à la route de la corniche supérieure, ont été surpris par la chaussée presque impraticable, ayant été également submergée par les eaux pluviales en furie. «Nous appréhendons la période hivernale avec beaucoup de crainte », ont fait remarquer avec dépit des riverains de Mers El Kébir, avant de renchérir « nous nous demandons ce qui aurait pu se produire si les averses ont perduré encore un laps de temps. Nous doutons fort de la probité de la conscience des responsables en charge de ce dossier ». Hier en fin de matinée, la chaussée de la RN 2, traversant ladite municipalité, était encore obstruée par la boue drainée par les eaux pluviales et de grandes flaques, qui ont provoqué des embouteillages monstres, en suscitant la grogne des usagers et ce, en dépit du déploiement des forces de l'ordre public (Police et Gendarmerie) pour tenter de réguler la circulation routière. Notons qu'une situation similaire de déliquescence a été relevée sur le chemin vicinal longeant le quartier de Roseville, sur les hauteurs de cette municipalité, qui permet d'accéder à la route de la corniche supérieure. |
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