Un quota
de 500 logement sociaux sera réceptionné incessamment, a-t-on appris de sources
proches de la commune d'Aïn El-Turck,
et sera attribué aux mal-logés de la daïra de cette localité.
Il
est fort probable que la faible offre du quota de logements sociaux, face à la
forte demande, constituera un véritable casse-tête pour les responsables
locaux. En effet, la demande s'amplifie encore au gré des familles sinistrées,
venues de différentes régions du pays, notamment de l'Oranie,
qui se sont installées dans les bidonvilles, essaimés à travers la contrée
côtière d'Aïn El-Turck et
dont les plus importants sont répertoriés dans le chef-lieu. Le projet de
réalisation d'une cité de 500 logements sociaux, en phase d'achèvement, dont
les travaux ont été confiés à une entreprise chinoise, situé juste en face de
l'entrée principale du village Filaoucène,
communément appelé ?El Qaria', à la sortie ouest de
la municipalité d'Aïn El Turck
et dépendant administrativement de celle de Bousfer,
ne sera, vraisemblablement, pas en mesure de satisfaire la demande considérable
des familles postulantes, qui dépasse les 4.000 demandes. Cette éventualité,
proche de la réalité, à travers le fait qu'un peu plus de 900 familles
sinistrées, composant la population du bidonville ?Oued Namousse',
en référence à une rivière desséchée, longeant ledit village, et auxquels sont
destinés, en principe, ces 500 logements sociaux. Même constat pour les 250
logements sociaux, dans le quartier Bahia, à mi-chemin du village de Cap Falcon
où est répertorié un immense regroupement de constructions illicites, bordant
la façade maritime, qui ne cesse de grossir au fil des jours, et dont les
familles qui y résident attendent légitiment, en toute évidence, un
hypothétique relogement. Il importe de signaler dans cette même optique qu'un
choix de terrain a été établi, récemment, par la wilaya d'Oran, non loin du
village Cap Falcon, pour le lancement imminent, des travaux de réalisation d'un
projet de 1 500 logements, de formule AADL. Toujours est-il, en toute
vraisemblance, que l'opération de distribution du logement social ne sera pas
une mission de tout repos, dans ladite contrée, qui est confrontée à une
démographie galopante depuis les deux dernières décennies. Il faut signaler
qu'outre les habitants des bidonvilles et les demandeurs de logements ayant
déposé des dossiers il y a plusieurs années, de nombreuses familles squattent
des biens communaux notamment, le Théâtre de verdure de Trouville et des
centres de colonies de vacances. Des familles qu'il faudrait aussi reloger pour
permettre à la municipalité de récupérer ses biens. Pour cela, la daïra d'Ain
El-Turck a un besoin pressant de nouveaux programmes
de logements, à même de prendre en charge une partie des demandeurs, dont
certains attendent, depuis plusieurs années.