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Une
grande confusion règne ces derniers jours autour de l'épidémie du choléra à
Oran. Au moment où le ministère de la Santé, a indiqué que le nombre des cas
suspects de choléra hospitalisés a diminué «sensiblement» durant les derniers
jours, et qu'aucun nouveau cas n'a été enregistré, certaines informations ont
circulé et font état de nouveaux cas parmi les pensionnaires de l'établissement
hospitalier spécialisé en psychiatrie de la commune de Sidi Chahmi,
dans la wilaya d'Oran. La collecte de l'information exacte n'est pas facile. En
effet, selon des sources hospitalières, depuis la déclaration de l'épidémie en
août dernier, 12 cas suspects ont été admis au service des maladies
infectieuses du centre hospitalo-universitaire d'Oran. Neufs cas se sont avérés
négatifs et ont quitté l'hôpital. Pour les trois autres, nos sources affirment
que ces cas se trouvent actuellement en observation au niveau du service des
maladies infectieuses. Il s'agit de deux hommes pensionnaires de
l'établissement hospitalier spécialisé en psychiatrie de la commune de Sidi
Chami, admis il y a quatre jours et une femme originaire de la localité de Haï Nedjma (ex-Chteibo) dans la
commune de Sidi Chahmi. Cette dernière a été admise
jeudi après-midi. Nos sources affirment que «ces trois cas suspects présentent
des vomissements et une diarrhée. Les premiers résultats des analyses ont
révélé la présence de la bactérie Vibrio choleræ dans l'échantillon prélevé sur l'un d'eux. Il
s'agit d'un homme de 44 ans, atteint également d'insuffisance rénale.
L'échantillon été envoyé à l'institut pasteur pour l'indentification du biotype
et du sérotype de cette bactérie et déterminer si il
s'agit du même type (Ogawa) que celui détecté chez
les autres cas déclarés à Blida et au niveau des wilayas touchées par cette
épidémie». «L'institut Pasteur effectuera des analyses plus profondes et
déterminera s'il s?agit d'un cas de choléra ou pas», ajoutent nos sources. «Il
faut savoir que le choléra est causé par une bactérie Vibrio
cholerae, qui produit une toxine responsable des symptômes
cliniques associés à la maladie. Plus de 200 sérogroupes
de Vibrio cholerae ont été
identifiés jusqu'à maintenant. Uniquement deux d'entre eux, O1 et O139, sont
associés au syndrome clinique cholérique et peuvent produire de larges
épidémies. Dans le sérogroupe O1, il existe deux
biotypes. Chacun de ces deux biotypes se divise en 3 sous-sérotypes
: Inaba, Ogawa et rarement Hikojima. D'autres souches existent, celles-ci peuvent
parfois causer des gastroentérites, des infections de plaies pouvant évoluer
jusqu'à la fasciste nécrosante, voire une septicémie chez l'immunodéprimé, mais
pas le choléra ni de larges épidémies», ont tenu à préciser nos interlocuteurs.
Le vibrion cholérique de type Ogawa a été identifié dans les eaux de la rivière Beni Azza, dans la wilaya de Blida, a annoncé le ministère de la Santé. Le ministère de la Santé a indiqué que «seulement six malades restent hospitalisés et tous les autres ont été déclarés sortant après guérison». Le dispositif de veille sanitaire mis en place depuis le début de l'épidémie «demeure en vigueur jusqu'à l'extinction totale de celle-ci», rappelle le ministère. «Aucun nouveau cas», selon le ministère Jeudi, le ministère de la Santé a indiqué qu'aucun nouveau cas n'a été enregistré. Dans un point de situation sur l'épidémie de choléra, le ministère indique que «seulement six malades restent hospitalisés et tous les autres ont été déclarés sortant après guérison». Le ministère ajoute que «toutes les dispositions pour le traitement de l'oued ont été prises en collaboration avec les secteurs concernés afin d'éviter l'apparition d'autres cas». Le dispositif de veille sanitaire mis en place depuis le début de l'épidémie «demeure en vigueur jusqu'à l'extinction totale de celle-ci», rappelle le ministère, mettant l'accent sur «la nécessité du respect des règles d'hygiènes individuelle et collective». |
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