Une
semaine après être revenu sur les préoccupations des bénéficiaires de nouveaux
logements concernant la mauvaise qualité des travaux de réalisation, le
ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville a de nouveau évoqué cette
question, mardi dernier, en marge d'une visite d'inspection à la cité Dermouche, 600 LPP, dans la commune de Bordj El Bahri à Alger. A ce propos, Abdelwahid
Temmar a affirmé la nécessité de remédier
progressivement aux lacunes enregistrées par les citoyens bénéficiaires des
logements. Il a ainsi exhorté les responsables de son secteur à «respecter les
engagements pris envers les citoyens et de prendre en charge leurs
préoccupations». Le ministre a expliqué qu'aussi bien les moyens que la volonté
existent pour remédier à cette situation «d'autant que les préoccupations des
citoyens sont soulevées d'une manière civilisée». Fin août dernier, Temmar s'était exprimé sur la protestation des
souscripteurs AADL, à Alger, pour dénoncer la qualité des logements,
reconnaissant le droit à l'expression de leurs préoccupations «de manière
civilisée». Pour rappel, les différentes vidéos publiées sur les réseaux sociaux
dénonçant la mauvaise qualité des logements réceptionnés dans ses différentes
formules sont devenues virales à tel point qu'elles ont fini par attirer
l'attention des pouvoirs publics. Dalles de sol qui s'affaissent, murs qui
s'effritent, absence de mortier entre les briques, les internautes ont pu, à
loisir, découvrir certains travaux de maçonnerie grossièrement bâclés. Le
ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville avait alors indiqué que
son département étudiait soigneusement les rapports sur la qualité des
logements en vue de prendre des décisions et de sanctionner les entreprises
défaillantes, menaçant «de lourdes sanctions allant jusqu'à la résiliation des
contrats et la poursuite judiciaire» les entreprises défaillantes. Le
département de Temmar a résilié 476 contrats
d'entreprises de réalisation de 24.000 unités de logements pour malfaçons et
autres problèmes constatés au cours de travaux ou suite à leur réception, entre
autres causes. Le ministère de l'Habitat a ouvert une enquête sur la qualité
des logements réalisés après avoir reçu des plaintes de la part de quelques
bénéficiaires au niveau de différentes régions du pays, sur la qualité de
finition des travaux. Si le ministre s'est montré ferme à ce propos, il avait
pourtant tenu à nuancer, expliquant que cette situation ne saurait être
généralisée «au reste des projets».