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![]() ![]() ![]() Il affirme qu'elle n'a aucun lien avec le choléra: Le ministre rassure sur la potabilité de l'eau de robinet
par Moncef Wafi ![]() L'eau
de robinet est «très saine et n'a de lien avec aucune épidémie», a tenu à
rassurer le ministre des Ressources en eau, ce jeudi, à partir d'Oran. Hocine Necib a voulu ainsi couper court à toutes les rumeurs qui
remettaient en question la qualité de l'eau de robinet dont certaines
avançaient même l'hypothèse qu'elle serait contaminée par un vibrion
cholérique. Le ministre conforte ainsi les déclarations faites, il y a de cela
une semaine, par le directeur général de l'Algérienne des Eaux (ADE), Ismaïl Amirouche, qui a affirmé que cette eau est parfaitement
potable et ne présente aucun risque pour la santé. «L'eau de robinet distribuée
via les réseaux publics de l'ADE et de la SEAAL à travers tout le territoire
national est contrôlée quotidiennement. Elle est parfaitement saine, potable et
de bonne qualité», avait-il déclaré. 24 heures plutôt, c'était le ministère de
la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui avait rassuré sur
la potabilité de cette eau. Pourtant, depuis la confirmation des cas de
choléra, les Algériens sont de plus en plus nombreux à s'orienter vers l'eau
minérale. Un réflexe qui a poussé certains commerçants à augmenter le prix de
la bouteille alors que sur les réseaux sociaux, des appels ont été relayés pour
baisser son prix à dix dinars afin de permettre aux plus démunis de pouvoir se
la procurer. «L'eau de robinet, que ce soit au niveau des forages, stations de
dessalement ou stations de traitement est soumise quotidiennement à tous les
analyses et contrôles exigés par la loi, selon les normes de l'Organisation
mondiale de la santé», a précisé Amirouche en
rappelant que l'ADE disposait de 90 stations de traitement à l'échelle
nationale dont chacune dispose d'un «laboratoire de process»
qui supervise les étapes de traitement ainsi que de 150 laboratoires à travers
le pays. A ce propos, le ministre Necib a expliqué,
ce jeudi, que le contrôle de l'eau potable sur le réseau de distribution public
s'effectue à travers l'analyse de 80 indices «de la source au réseau et avant
l'arrivée de l'eau dans le robinet», ne laissant place à aucune improvisation.
Ces analyses, précise-t-il encore, sont effectuées périodiquement pour
certaines et d'autres quotidiennement et même plusieurs fois par jour,
soulignant que de grands efforts techniques sont déployés pour assurer une
présence équilibrée du taux de chlore dans l'eau distribuée à travers le
réseau. Tout en affirmant qu'aucun cas de pollution de l'eau de robinet n'a été
enregistré, il a souligné qu'en cas du moindre doute pendant l'analyse,
l'approvisionnement sur la partie suspecte est immédiatement interrompu avant
la connaissance du résultat d'analyse.
Par ailleurs, le ministre a déclaré que la majorité des 5.000 sources d'eau naturelles à travers le territoire national ne sont pas contrôlées par les établissements du ministère, mais par les bureaux communaux d'hygiène qui ont pour mission de contrôler régulièrement ces eaux dans le cadre d'un décret spécial. Ces sources sont recensées notamment dans les zones montagneuses, et jouent un grand rôle dans la fourniture de l'eau, mais que 5 à 6% seulement de ces points sont contrôlés de façon continue par l'ADE, à l'instar d'autres établissements du ministère. Hocine Necib a expliqué que ces sources naturelles ont été entretenues et reliées au réseau public de distribution d'eau potable, soulignant que ces sources sont contrôlées de la même manière que le reste des eaux du réseau. Quant à l'eau potable vendue aux citoyens dans des citernes par des privés, le ministre a assuré que cette opération est régie par la loi, indiquant que les autorisations de vente sont délivrées par les walis. |
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