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Les
projections du projet de loi de finances (PLF) pour 2019 maintiennent
globalement les grandes tendances économiques du pays observées pour 2018
jusqu'à 2021, selon des données fuitées du document examinées dimanche en
conseil de gouvernement. Selon le texte «brut'' de ce projet de loi, le calcul
de base de la loi de finances 2019 sera fait à partir d'un prix du baril de
pétrole brut à 50 dollars et une parité dinar-dollar de 118 dinars algériens
pour un dollars US. Le projet de loin qui prévoit un
taux de croissance économique de 2,6% pour 2019, 3,4% en 2020 et 3,2% en 2021,
maintient un taux d'inflation de 4,5%, le même taux que celui de 2018 et 3,9%
en 2020 et 3,5% en 2021. Le projet de loi prévoit, concernant les exportations
d'hydrocarbures, une recette globale de 33,2 milliards de dollars en 2019, en
baisse de 1% par rapport à la clôture de l'année en cours. Les projections pour
2020 et 2021 font ressortir une légère hausse de ces exportations, qui
s'établiront à 34,5 milliards de dollars en 2020 et 35,2 milliards de dollars
en 2021. Le cours actuel du brut sur les marchés est de plus de 75
dollars/baril. Pour autant, le poste importations de ce PLF 2019 restera encore
pour les trois prochaines années en hausse, et constitue un des principaux
facteurs explicatifs du déficit commercial. Le gouvernement Ouyahia
prévoit que les importations en 2019 s'établiront à 44 milliards de dollars,
avec une légère contraction en 2020 à 42,9 md de
dollars et 41,8 md de dollars en 2021. Le déficit de la balance commerciale
devrait s'établir en 2019 à 10,4 md de dollars, 8,2 md de dollars en 2020 et à
6,4 md de dollars en 2021. Les soldes globaux de la balance des paiements
escomptés par le gouvernement entre 2019 et 2021 sont respectivement de -17,2
md de dollars en 2019, -14,2 md en 2020 et -14 md en 2021. Dans ses attendus, le
texte du PLF 2019 indique que le budget de l'Etat pour la période considérée
«s'inscrit dans la continuité de la démarche qui consiste à maîtriser la
dépense publique en vue d'une soutenabilité budgétaire permettant de réduire
les tensions sur la trésorerie de l'État». Les recettes budgétaires prévues
pour 2019 sont de 6.507,9 md de dinars, en hausse de
+0,2% (6.496,58 md de dinars prévus en clôture de 2018), et les dépenses
s'établiraient à 8.502,2 md de dinars, en baisse de 1,5% par rapport à 2018
(8.628 md de DA), soit un déficit budgétaire de 9,2% par rapport au PIB.
Par ailleurs, le PLF 2019 prévoit une hausse de 7,5% des dépenses de fonctionnement, et une baisse des dépenses d'équipement de -6,1% pour les autorisations de programmes qui baisseront à 2.601,7 milliards de dinars et -12,2% pour les crédits de paiements, qui se situeraient à 3.547,7 milliards de dinars contre 4.043,3 milliards pour 2018. Quant aux crédits de paiement destinés à l'investissement, ils sont de 1.486,3 md de dinars, et devraient se concentrer à hauteur de 71% dans trois secteurs : le soutien à l'habitat, l'agriculture et l'hydraulique ainsi que les infrastructures économiques et administratives. L'autre volet de ce projet de loi de finances pour 2019 est le chapitre des transferts sociaux, en hausse de 0,7% par rapport à 2018. Les transferts sociaux budgétisés prévus pour 2019 sont de 1.772,5 milliards de dinars, en hausse de 8,2% du PIB et de 12,5 md par rapport aux prévisions de la loi de finances 2018. Ainsi, le soutien aux familles s'élève à 445,3 md de dinars, dont 208,4 md de dinars pour le système de subvention des prix des produits de base (céréales, lait, sucre et huile alimentaire). A elles seules, les subventions de ces produits représentent 11,8% de l'ensemble des transferts sociaux. Pour l'éducation, le montant de ces transferts sociaux est de 112,7 md de dinars, tandis que le soutien pour l'habitat serait de 353,3 md de dinars, une baisse de 10,8% par rapport aux crédits alloués en 2018. Quant à la subvention de soutien au secteur de la santé en 2019, elle s'élèverait à 336,9 md de dinars, en hausse de 2% par rapport à 2018. Par ailleurs, l'Etat sera également présent dans le soutien aux différentes caisses sociales, dont celle de la retraite, qui sera soutenue par le Fonds de Réserves de Retraites en 2019 avec une contribution de 83,3 md de dinars contre 85 md de DA en 2018, en baisse cependant de près de 2 md de dinars. Cependant, le différentiel des pensions de retraite pour les moudjahidine, des petites pensions et des pensions d'invalidité bénéficie d'une dotation budgétaire globale de 53,3 md de dinars en 2019, également en recul de 5,2 milliards (-8,8%) par rapport à 2018. Quant à la dotation au profit du fonds de compensation des frais de transport pour le sud, elle est de 2,1 md de dinars en 2019, en baisse de 3,1 md de dinars par rapport à 2018 (5,3 md de DA). Sur un autre registre, le soutien aux produits alimentaires sera en hausse, avec un budget destiné à la stabilisation des prix du sucre et de l'huile, qui passe de un milliard de DA 2018 à 2,5 md de DA en 2019, pour prévenir «d'éventuelles fluctuations des cours sur le marché». Pour l'eau de dessalement, le budget prévu au titre de la compensation reste le même que celui de 2018 à 44 md de DA, tandis que le budget proposé pour les pensions et allocations à verser aux handicapés à 100% s'établit à 11,8 md de dinars, soit également le même niveau qu'en 2018. |
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