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Une
femme, âgée de 43 ans, est décédée hier mardi à l'hôpital de Boufarik où elle
était en observation depuis une semaine pour une diarrhée. Pour faire face à
toute éventualité, la femme a été prise en charge et mise en observation au
service des maladies infectieuses où elle subissait des séances d'hémodialyse
et était traitée pour d'autres maladies. Selon le directeur de la santé de la
wilaya de Blida, la femme souffrait de diabète et d'insuffisance rénale et
rien, à ce stade, ne permet de dire qu'elle était contaminée au vibrion
cholérique jusqu'à ce qu'une autopsie soit pratiquée qui déterminera les causes
réelles de sa mort. Pour rappel, le service des maladies infectieuses de
l'hôpital de Boufarik continue de mener un combat intense pour venir à bout de
cette épidémie qui a touché un grand nombre de citoyens des wilayas de Blida,
Tipaza, Alger et Bouira et dont l'origine n'est
toujours pas vraiment bien établie.
Par ailleurs, sur les 105 cas en observation au niveau de l'hôpital de Boufarik, 25 ont quitté le service infectieux dimanche après que les résultats des analyses les concernant les ont déclarés indemnes d'une infection par le vibrion cholérique. Selon M. Réda Derbouche, directeur de l'hôpital de Boufarik, il ne reste que 80 malades en observation au service infectieux alors qu'aucun nouveau cas n'a été enregistré durant les dernières vingt-quatre heures. Par contre, au niveau des différents établissements de santé à travers la wilaya, les citoyens continuent d'affluer en grand nombre et même chez les médecins privés. En effet, dès que quelqu'un ressent un malaise, il se précipite vers la polyclinique ou l'hôpital le plus proche en exigeant des analyses et une prise en charge immédiate. C'est dire l'état d'esprit dans lequel se trouvent les citoyens, mal informés et qui découvrent subitement qu'ils peuvent attraper une maladie grave sans savoir d'où. Les services médicaux sont submergés et même en dehors des heures de travail, les agents paramédicaux subissent la pression de la part de leurs connaissances qui les inondent de questions pour essayer de chasser la peur panique qui les prend dès qu'ils ressentent le moindre mal au niveau de l'abdomen ou qu'ils aient envie de vomir. Pour rappel, le président du Conseil national de l'ordre des médecins, Dr Mohamed Bekkat Berkani, a plaidé pour la création d'une agence nationale de veille sanitaire ayant pour objectif de contrôler et de faire face aux épidémies à transmission hydrique et aux épidémies infectieuses dangereuses. Dans une déclaration à l'APS, Dr. Bekkat Berkani a précisé qu'en sa qualité de président de l'ordre des médecins, il n'avait eu de cesse d'appeler à la création d'une agence nationale de veille sanitaire, en vigueur dans plusieurs autres pays et qui enfile le rôle de «gendarme dans la lutte contre les maladies à transmission hydrique et les maladies infectieuses notamment la rougeole». Selon Dr. Bekkat Berkani, cette agence a pour objectif de faire face aux risques de ces maladies à transmission hydrique, connues pour leur propagation rapide au milieu des habitants, tout en présentant les procédures devant être prises par les bureaux de médecine épidémiologique et préventive des communes à travers le contrôle bactériologique et chimique en vue d'éviter toute catastrophe». De son côté, Pr. Abdelkrim Soukhal, épidémiologiste à la faculté de médecine d'Alger, a mis l'accent sur la nécessité de «respecter l'hygiène des mains, élément essentiel, a-t-il dit, dans la vie quotidienne de l'être humain afin de faire face aux maladies infectieuses dangereuses». |
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