L'installation, aujourd'hui, du gé-néral-major Mohamed Adjroud, dans ses fonctions de commandant de la 6ème Région militaire semble, pour le moment, la seule certitude qui entoure les changements à la tête des Régions militaires qui ont concerné,

et officiellement, les seules 1re et 2ème Régions.

En effet, l'installation de Ajroud est dictée par la vacance du poste puisque l'ancien commandant, le général-major Meftah Souab a été désigné à la place de Bey, admis à la retraite. Ainsi et nonobstant les déclarations du général de Corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, Chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), en marge de l'installation, jeudi dernier, du nouveau commandant de la 1re Région militaire, à Blida, Ali Sidane en lieu et place du général-major Habib Chentouf, mis à la retraite, concernant la nature de ces changements, les supputations vont, toujours, bon train sur l'étendue de ce mouvement. Pour rappel, et dans une allocution prononcée à cette occasion, et après avoir tenu une rencontre avec le Commandement et les cadres de la Région, le Chef d'état-major a expliqué que ce changement « vise l'encrage du principe de passation des fonctions et des postes » pour « en faire une coutume militaire et une tradition à pérenniser ».

Si les informations sur les limogeages (officiellement on parle de mises à la retraite), des deux chefs de région avaient, déjà, circulé et repris par la presse et les réseaux sociaux, il a fallu attendre ces installations officielles pour que l'Armée communique, officiellement, sur ce sujet sans s'appesantir sur les raisons de ces changements. En absence de toute communication officielle, les informations qui ont circulé, ces derniers jours, sur un éventuel mouvement à la tête de la 3ème Région militaire (Béchar) et de la 4ème Région militaire (Ouargla) sont à prendre au sérieux.

Ainsi, la chaîne privée ?Ennahar' révélait que le président de la République, ministre de la Défense nationale, aurait mis fin aux fonctions des chefs de la 3ème et 4ème Régions militaires. L'information, pour le moment, n'a été ni confirmée ni démentie par aucune source officielle, réitérant le scénario des 1re et 2ème Régions militaires.

La même source indique que le chef de la 4ème Région militaire, le général-major Abderrazak Cherif a été remplacé par le général-major Noureddine Hambli, qui était, auparavant, adjoint au chef de la 5ème Région militaire. Le chef de la 3ème Région militaire, le général-major Saïd Chengriha, a été, quant à lui, remplacé par le général-major Mustapha Smaili qui était l'adjoint de Saïd Bey.

Hier, encore, ?Ennahar', citant la présidence de la République, annonçait que Abderrazak Cherif a été démis de ses fonctions, et remplacé par le général Hassan Alaïmia, qui occupait jusque-là le poste d'adjoint du chef de la 4ème Région.

Autre changement annoncé, Chengriha serait nommé à la tête des Forces terrestres, en remplacement du général Ahcène Tafer. Pourtant, les informations rapportées par ?Al-Hayat', dans son édition de dimanche, abondent dans le sens d'un mouvement restreint, en citant des sources algériennes «informées». Ainsi, la liste des principaux changements qui ont lieu ou envisagés au sein de l'armée « a été réduite » suite à un accord entre Bouteflika, Gaïd Salah et le chef du Département de surveillance et de sécurité (DSS), le général Bachir Tartag.

La même source indique qu'une «liste initiale» prévoyait des changements autrement plus vastes visant, notamment, de nombreuses structures des services de renseignements. Ce qui est certain, c'est que les prochains jours viendront confirmer ou infirmer toutes ces informations.