Décidément, le dénouement du bras de fer entre le RCK et Abdelkrim Medouar, président de la LFP, n'est pas pour demain. Encore
plus, cette affaire risque de déboucher sur d'autres conséquences si l'on en
croit les déclarations du premier responsable de la Ligue du football
professionnel. «Si le RCK et l'USMH ne règlent pas leurs contentieux, ils
n'auront pas de licences et joueront toute la saison avec leurs équipes
réserves». Abdelkrim Medouar pousse encore plus loin
le bouchon envers les dirigeants du RCK et même ceux de l'USMH. «Qu'on arrête
de tromper l'opinion publique. Je demande aux concernés de faire preuve de
retenue dans leurs déclarations qui sont sans fondement, sinon on sera obligé
de prendre des sanctions». Pour se défendre, le président de la LFP a tenu à
justifier la décision prise à l'égard du Raed de
Kouba. «Le dossier présenté par le RCK est incomplet et prête au doute. Que
l'on sache que je ne suis là que pour appliquer les décisions de la commission
chargée de ce volet, ainsi que celles du bureau fédéral», a-t-il
ajouté. Pour sa part, le président du RCK, Mohamed Seghir,
accuse ouvertement Abdelkrim Medouar, en affirmant
qu'il est en possession des documents nécessaires pour revenir au seuil des dix
millions de DA exigés par la FAF. «Mais on refuse de nous octroyer les licences
des nouveaux joueurs pour des raisons que j'ignore», a-t-il
déclaré. Le président du RCK estime que son club est victime d'une machination
après son intervention à la radio avant-hier après-midi. Dans ce même contexte,
il est à noter que même l'entraineur du Raed, Sid Ahmed
Slimani, sera auditionné par la commission de
discipline en raison de ses déclarations à la fin du match RCK-USB au stade Benhaddad. Ainsi donc, l'éclaircie n'est pas pour demain
pour le Raed de Kouba. Ce sont les conséquences de la
gestion anarchique de nos clubs en l'absence des mesures draconiennes des
instances concernées. C'est aussi un vide juridique qui protège certains clubs
et en favorise d'autres. A Kouba, on se demande sur quelle base l'USM Annaba
n'a pas été touchée par cette mesure d'interdiction de recrutement et a obtenu
les licences de ses nouveaux joueurs ? A présent, c'est le RCK et ses
inconditionnels qui en payent les frais. Sportivement parlant, à cette cadence,
le club koubéen se dirige droit vers la DNA sans une
éventuelle prise de conscience. Quoi qu'il en soit, il est aberrant de voir un
club formateur ayant fourni de grands joueurs à l'équipe nationale se débattre
dans de vaines querelles. Tout le monde à Kouba et ailleurs souhaite une
réaction au plus vite, ne serait-ce que par respect aux légendaires Mustapha Zitouni, Amirouche, les frères
Aït Chegou, Zerrar, Mehdi Cerbah, Assad, Safsafi, Kaci Said, Chaib, Kaoua,
Teldja et la liste est encore longue. Ne dit-on pas
que «mieux vaut écouter la voix de la conscience que le bruit de la renommée
?».