Répondant
aux doléances des parents d'élèves, notamment dans les communes limitrophes, 23
bus destinés au transport scolaire seront distribués à la prochaine rentrée.
Une enveloppe budgétaire a été débloquée par la wilaya d'Oran pour renforcer le
transport scolaire dans quelques communes. Cette aide a été dégagée sur budget
de la wilaya pour l'exercice en cours, suite aux demandes formulées par ces
collectivités locales. Le calvaire que vivent des centaines d'élèves en matière
de transport scolaire sera atténué. Dans plusieurs communes de la wilaya d'Oran
très nombreux sont les enfants qui souffrent de l'absence du transport scolaire
et éprouvent d'énormes difficultés à rejoindre leurs CEM et lycées,
quasi-absents dans leurs localités. Ils sont des milliers d'élèves habitant
dans les villages et les localités des communes limitrophes de la wilaya d'Oran
qui souffrent de ce problème. Si dans les grandes villes comme Oran, les
établissements scolaires surtout les écoles primaires se situent à un jet de
pierre du domicile familial, s'est loin d'être le cas pour les zones isolées,
où les enfants sont contraints de parcourir quotidiennement plusieurs
kilomètres pour rejoindre leurs établissements. A Hdjadjma,
dans la commune de Béthioua, les écoliers font
quotidiennement au moins deux kilomètres aller/retour deux fois par jour pour
rejoindre leur école situé dans la localité de Chehairia.
Certains font même de l'auto-stop à leurs risques et périls. Pour bien des
parents, la situation est telle qu'il a fallu interrompre la scolarisation de
leurs enfants, surtout les filles. La crainte que celles-ci ne tombent sur un
automobiliste aux intentions malveillantes a poussé à cette ultime décision. La
wilaya d'Oran a déjà bénéficié plusieurs fois de bus de transport scolaire mais
cela reste insuffisant, car malgré les importants budgets accordés chaque année
au secteur de l'éducation, plusieurs petites communes souffrent du manque en
infrastructures éducatives, notamment dans le moyen et le secondaire. Il faut
reconnaître que pour ces enfants, aller ainsi de bon matin à l'école en
auto-stop est déjà synonyme d'épreuve et de contrainte. Avant même d'avoir pris
place en classe, ces enfants sont handicapés et pénalisés. Mais en hiver, par
temps pluvieux, les choses se compliquent : c'est le calvaire pour ces élèves,
sans compter les risques encourus sur le double plan, sanitaire et sécuritaire.