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Médicaments: Le gouvernement promet des mesures urgentes

par Abdelkrim Zerzouri

  Comme annoncé dans une précédente édition, le ministère de la Santé a organisé hier une rencontre avec les représentants des principales organisations professionnelles en activité dans le domaine du médicament, afin de débattre de l'épineux problème de la non-disponibilité de certains médicaments dont la liste va en s'allongeant. En l'absence du ministre de la Santé, la réunion s'est déroulée, donc, en présence du secrétaire général et de l'inspecteur général du ministère de la Santé, ainsi que tous les intervenants du secteur du médicament, en l'occurrence le Snapo, l'Union des producteurs de médicaments, l'Association des distributeurs de médicaments et le Conseil de l'ordre des pharmaciens. «Chaque partie a mis en avant les difficultés rencontrées sur le terrain dans ce domaine sensible, et le Snapo, en tant que représentant des pharmaciens d'officine, qui font face directement aux malades, a posé le problème de rupture de stocks de médicaments», nous a indiqué M. Mourad Chabounia, le président par intérim du Snapo, à sa sortie de la réunion. Ajoutant dans ce contexte que la réunion s'est bien déroulée et les représentants du ministère ont promis, après avoir écouté les positions de tous les intervenants, de «prendre les mesures urgentes» pour aplanir les difficultés liées à l'approvisionnement du marché local et corriger les défaillances qui se trouveraient à l'origine de la non-disponibilité de certains médicaments. M. Mourad Chabounia a souligné qu'un autre rendez-vous est pris pour les prochains jours. «On a convenu au bout de la réunion de se revoir très bientôt, car il faut un suivi et une évaluation des mesures urgentes qui seront prises dans ce cadre», a déclaré notre interlocuteur.

Pour rappel, le Snapo a fait état ces derniers jours, sur nos colonnes, d'une liste de 150 produits touchés par la pénurie de médicaments, touchant pratiquement toutes les classes thérapeutiques, une liste que le ministre de la Santé a contestée, estimant que la pénurie ne touche pas plus que 10 produits, mais la réalité est là, car le pharmacien d'officine ne peut pas spéculer sur le médicament, il est justement de son intérêt de satisfaire les ordonnances que lui présentent les malades. Le problème est certainement en amont de la chaîne du médicament, et le ministère semble conscient qu'il faut agir dans ce sens pour assurer un approvisionnement régulier des pharmaciens. Ces derniers insistent sur cet aspect de la régularité des approvisionnements pour éviter toute pression sur un produit ou un autre qui mène directement et inéluctablement vers la vente concomitante. «On conviendrait d'une disponibilité du médicament lorsque la commande du pharmacien, qui est basée sur les besoins réels, est honorée intégralement», avait souligné notre interlocuteur lors d'un récent entretien. En tout cas, la non-disponibilité du médicament ne sera pas réglée du jour au lendemain, et il fallait bien que les principales parties concernées par ce problème entament des concertations pour replacer sur rails tout ce qui grinçait dans la machine.