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«S'il
faut retarder la rentrée scolaire pour protéger les enfants de l'épidémie de
choléra, alors il faut le faire», a préconisé hier dimanche, M. Meziane Meriane, coordinateur du Snapest.
Cette épidémie aura-t-elle des effets sur la rentrée scolaire 2018-2019, qui
sera marquée par quelques innovations dans le domaine administratif, et qui
verra, très probablement, un changement significatif dans l'organisation et le
déroulement des épreuves du baccalauréat ? Aucune réponse pour le moment. Par
contre, si le consensus n'est pas encore totalement acquis, auprès des
syndicats, il est attendu que la réforme envisagée pour le Bac, par la ministre
de l'Education nationale sera très, probablement, entérinée par le
gouvernement. Plus concrètement, la rentrée scolaire 2018-2019 aura lieu, le
mercredi 5 septembre, pour les élèves, et dimanche 2 septembre pour les
enseignants, alors que le personnel administratif est déjà en place, selon un
calendrier du ministère de l'Éducation nationale, annoncé mi-juillet dernier
par la ministre Nouria Benghebrit.
Dans un communiqué, le ministère avait, également annoncé, toujours au mois de
juillet dernier, plusieurs facilitations pour l'inscription des élèves, au
titre de la prochaine rentrée scolaire, notamment en matière de documents
d'état civil. Les parents seront dispensés, dorénavant, de la présentation des
actes de naissance de leurs enfants, selon ce communiqué, qui a souligné que
ces mesures s'inscrivent dans le cadre de l'amélioration du service public, à
travers l'assouplissement et la simplification des procédures administratives.
En outre, le ministère a, également, décidé de dispenser les parents d'élèves
de la procédure de légalisation, par le tuteur légal, du règlement intérieur
auprès des services d'Etat civil. Par ailleurs, le ministère a donné des
instructions fermes pour que la vente des manuels scolaires soit bouclée avant
le 10 octobre, et que les classes ne soient plus surchargées, avec un minimum
de 25 élèves par classe.
Du côté des syndicats du secteur de l'Education nationale, on s'attend à une «rentrée normale». Meziane Meriane, coordinateur du Snapest, a indiqué, hier dimanche, dans une déclaration au ?Le Quotidien d'Oran' que «cette rentrée scolaire sera comme d'habitude, normale.» «Justement, les syndicats ont été conviés à une rencontre demain (aujourd'hui lundi, Ndlr) avec les différents directeurs d'Académies du pays, et sera présidée par la ministre», pour faire le point sur cette rentrée scolaire, a-t-il indiqué, précisant que «ce sera une occasion pour nous de poser un certain nombre de problèmes». Parmi les points qui seront évoqués par les syndicats, selon M. Meziane Meriane, il y a, notamment, la suppression des camps de vacances, pour les travailleurs du sud du pays, les détachements, l'épidémie de choléra et bien sûr une rencontre avec la ministre. Au cours de cette rencontre, a-t-il expliqué, «nous allons poser la question de la suppression des camps de vacances pour nos collègues du Sud, car cette année ils ont supprimé ces camps de vacances.» «On ne comprend pas, malgré nos démarches, pourquoi ont-ils supprimé un acquis de nos amis du Sud», ajoute M. Meriane, selon lequel il y aura, également, durant cette rencontre avec les directeurs d'Académies, «le problème du gel des détachements». «Car s'ils veulent supprimer les détachements, qu'ils nous le disent.» Selon lui, «il n'y a pas eu, cette année, de renouvellement des détachements, sans explications des responsables du secteur.» «L'épidémie de choléra, qui sévit dans le centre du pays, sera également abordée, durant cette réunion», explique le coordinateur du Snapest, selon lequel «il faut réfléchir à protéger les enfants, et prendre des mesures pour les régions touchées, et surtout il faut maîtriser la situation.» «Sinon, il faut retarder la rentrée scolaire», préconise t-il. M. Meriane a annoncé d'autre part que la réunion de l'intersyndicale devrait se tenir au courant du mois de septembre, et aborder différentes revendications syndicales, non encore satisfaites. Enfin, «nous attendons toujours la réponse à notre demande, faite durant la réception des lauréats du baccalauréat 2018, de rencontrer la ministre de l'Education nationale», nous a indiqué M. Meriane. Au menu de cette rentrée 2018-2019, il y aura, en particulier, la mise en place des grands fondamentaux de la réforme scolaire préconisée par la ministre, notamment une réforme du Bac, qui devrait passer de cinq à trois jours. Elle avait expliqué, à la fin de l'année scolaire 2017-2018 , concernant les réformes proposées pour le Bac, qu'il n y aura pas de suppression de matières, mais un réaménagement de la périodicité des examens et des évaluations, qui vont permettre à l'apprenant de mieux se retrouver, dans une filière qui correspond à ses capacités. «Nous avons proposé un réaménagement de l'organisation du baccalauréat», a-t-elle annoncé, ajoutant que deux options vont être mises en place, après un consensus obtenu avec les syndicats: adoption du contrôle continu sur deux ans (2ème AS et Terminale) et allègement du temps consacré aux épreuves écrites. «La proposition consiste à prendre en compte la moyenne générale de toutes les matières en 2ème AS et uniquement les matières complémentaires, en Terminale. Nous voulons donner une identité plus forte à la filière dans laquelle s'inscrit l'élève», a souligné Mme Benghebrit, selon laquelle «la réforme du cycle secondaire se fera par la suite, comme nous l'avons fait pour le Primaire et le Moyen. Nous ouvrirons ce chapitre, soit à cette rentrée, soit à la prochaine». Le gouvernement va être consulté sur ces réformes, et un conseil interministériel devrait se tenir pour donner son feu vert à un réaménagement de l'organisation du baccalauréat, un des fondamentaux des réformes préconisées par la ministre de l'Education nationale. Le nombre total des élèves attendus pour cette rentrée scolaire devrait être supérieur à celui de l'année dernière, qui a enregistré quelque 8,6 millions d'élèves. |
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