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Changement à la tête du groupe parlementaire à l'APN: Les précisions du RND

par Moncef Wafi

Quelques jours à peine, après l'affaire du sénateur de Tipaza, arrêté dans une affaire de corruption et radié, définitivement, des rangs du RND, le parti de Ouyahia est obligé de nouveau de réagir dans un autre dossier, après les différentes spéculations qui ont tourné autour. En effet, le RND a tenu à préciser, sur sa page Facebook, que la décision de son secrétaire général concernant le remplacement du président du groupe parlementaire du parti, à l'Assemblée populaire nationale «est une pratique courante» qui s'inscrit dans la logique de l'alternance à ce poste. La même source indique que cette décision n'a rien à voir avec «certaines fausses lectures et interprétations rapportées par certains médias».

Le texte note, également, que le SG du RND a tenu à rendre hommage au travail du député de Djelfa, Belabes Belabes pendant sa première année de sa présidence du groupe parlementaire. Certains articles de presse, parus hier, ont rapporté l'information du remplacement de Belabes Belabes l'interprétant comme une réponse à une «plainte du ministère des Affaires étrangères», accusant le député d'«accepter des pots de vins, dans la nomination de parlementaires». D'autres articles se sont interrogés sur cette mise à l'écart alors que l'homme est actuellement à La Mecque. Cette décision a suscité d'autres questionnements d'autant plus que Ouyahia avait pour habitude, depuis qu'il est à la tête du parti, de ne pas changer de président de son groupe, à l'APN, jusqu'à la fin du mandat parlementaire. On évoque, également, qu'à travers ce changement, le SG du RND brise la logique de l'équilibre régional, dans la nomination des premiers responsables de groupe parlementaire à l'APN ou au Sénat. En effet, et selon la règle établie, les deux présidents doivent représenter deux régions distinctes du pays, or avec le remplacement de Belabes Belabes par Fouad Benmerabet, député de Skikda, on se retrouve avec deux présidents issus de l'Est puisque le chef du groupe parlementaire au Sénat est député de Jijel. Rappelons que jeudi dernier, Ahmed Ouyahia a décidé de radier «définitivement» des rangs du parti, le membre du Conseil de la Nation, élu à Tipaza, Boudjouher Malik pour «son implication dans une affaire de corruption». Le président du groupe parlementaire du RND au Sénat a été chargé d'informer la présidence du Conseil de la nation de cette décision. La deuxième Chambre aurait, en outre, lancé une procédure de levée de l'immunité parlementaire du sénateur. Le SG du RND, en même temps, Premier ministre, n'a pas trop tardé à prendre une décision après l'arrestation du sénateur, quelques heures auparavant. Dépêchée spécialement sur place, une unité de la Sûreté nationale d'Alger a arrêté, mercredi dernier, le sénateur de la wilaya de Tipaza, pris en flagrant délit de corruption. Selon des sources concordantes, le suspect venait, tout juste, de percevoir la somme de 500 millions de centimes de la part d'un investisseur-promoteur, ayant des projets dans cette wilaya limitrophe de la capitale. A noter par ailleurs que Boudjouher Malik a déjà occupé le poste de président de l'APC d'une des communes de la wilaya de Tipaza.