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Le nouveau sélectionneur national, Djamel Belmadi,
a animé, hier à la salle des conférences Omar-Kezzal
au Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa, son premier face à face avec
la presse algérienne. Une entrevue en français et quelques phrases en arabe,
qui sonnent le renouveau à la tête des Verts. Arrivé un peu plus tôt dans la
matinée, Belmadi a été reçu à l'aéroport Houari
Boumediene par le manager de l'EN, Hakim Medane. Lors
de sa toute première déclaration à la presse locale, le nouveau sélectionneur
s'est contenté de dire qu'il était heureux de retrouver son pays. Ses
objectifs, son avis sur certains joueurs, son nouveau staff, les binationaux
ainsi que sa relation avec la FAF, tous ces points ont été abordés par le
nouveau sélectionneur des Verts à Sidi Moussa. En tout cas, pour commencer, il
a reconnu qu'entraîner l'Algérie est «une immense fierté et un honneur».
«La pression ? Il ne faut pas en abuser?» «On m'a souvent parlé de l'ambition de prendre en mains la sélection. J'ai toujours dit qu'il fallait avoir les armes suffisantes pour assurer ce poste qui est le graal. Aujourd'hui, et après une riche expérience au Qatar, je pense avoir assez d'expérience pour driver la sélection de mon pays et ce, en dépit de son jeune âge. Toutefois, il faut reconnaître que je ne suis pas un kamikaze pour me jeter dans l'inconnu, ni un frileux, car je suis un homme de défi. Si je suis là aujourd'hui, c'est que je suis persuadé qu'il y a beaucoup de bonnes choses à faire. Mon passé de joueur m'a aidé dans ma carrière d'entraîneur. Ça m'a aidé dans mes succès jusque-là car je n'avais que ça quand j'ai commencé», dira Belmadi. Avant d'enchaîner sur la pression et l'environnement de l'EN. «La pression de la presse n'entre pas en compte. Chacun assume et moi en premier. Vous (la presse) avez un pouvoir, mais n'en abusez pas non plus», a-t-il lancé avec un ton ferme. «Serge Romano, Alex Delal et Aziz Bouras dans le staff» Pour le nouveau sélectionneur, le nouveau staff de l'EN sera composé de Serge Romano (adjoint) et d'Alex Delal (préparateur physique) en plus de Aziz Bouras. «Ce sont des personnes que je connais et avec lesquels j'ai travaillé. Pour ce qui est de Madjid Bouguerra, je pense qu'on doit lui laisser encore le temps, car il est en train de réaliser un bon travail au Qatar, avec le même club qui m'a donné la chance de devenir ce que je suis aujourd'hui. S'il y a quelque chose qui doit se faire par la suite, ça se fera». «La liste élargie connue aujourd'hui» Ne disposant pas d'assez de temps pour mettre en place dans l'immédiat ses nouveaux plans, notamment à l'approche de la confrontation face à la Gambie, Belmadi a indiqué qu'il «n'y a pas d'équipe type aujourd'hui. Je n'aurai que deux séances seulement avant le match de la Gambie. Ce n'est pas facile mais je l'ai choisi. La liste élargie sera connue ce dimanche». «Le débat sur les binationaux est une perte de temps» En réponse à une question sur les joueurs locaux et les binationaux, Djamel Belamdi n'a pas caché le fait qu'il attendait avec impatience d'évoquer ce sujet. «Vous savez, cela fait plus d'une décennie que j'entends parler de ce faux débat, qui est les binationaux. Pour moi, c'est carrément une perte de temps et cela existe depuis que j'étais joueur. Aujourd'hui, il est important d'évoluer à ce sujet, car un Algérien est Algérien là où il se trouve et un joueur professionnel existe même en Algérie. Je n'ai jamais entendu dire qu'un joueur pro dans le championnat algérien, qui est super bien payé et qui roule dans une grosse voiture est boulanger le matin. Arrêtons avec ce faux débat. Moi personnellement, celui qui peut apporter le plus à l'EN, j'irai le voir jusqu'au bout du monde, du moment qu'il a son S12. On ne peut jamais mettre en doute la volonté et l'engagement d'un Algérien qu'il soit né ici en Algérie où ailleurs. Il y a un échec collectif et non individuel. Tous les joueurs sont fiers de représenter le pays mais c'est collectivement que ça ne va pas. Peut être qu'on dit que ce sont des enfants gâtés, mais ils ont déjà fait sortir le pays dans la rue, ils peuvent le refaire». «Aucune tolérance avec les écarts disciplinaires» Interrogé sur l'environnement et la discipline en sélection, le nouveau patron des Verts dira : «Moi je vais redistribuer les cartes. Je pense que sous ma conduite, il n'y aura pas d'écarts disciplinaires. On va essayer de regrouper les joueurs locaux en dehors des dates FIFA si les clubs acceptent de les libérer et nous allons aborder plusieurs sujets ensemble. Je ne suis pas là pour faire le gendarme, mais il n'y aura aucune tolérance avec les écarts disciplinaires. Cela dit, j'espère et je crois sincèrement que nous n'allons plus entendre parler de ça en sélection». «Les Objectifs ? L'appétit vient en mangeant» Restant très vague au sujet des objectifs tracés par la FAF, Belmadi dira : «Il faut d'abord se qualifier à la CAN 2019 avant de parler d'objectifs. Peut-être que j'ai tort et que je suis fou mais moi, je vais dire aux joueurs que je veux gagner la CAN 2019. Je ne m'interdis rien, je crois au travail de tous les jours, au dépassement. Il faut croire que l'appétit vient en mangeant». «Peut importe que je sois un plan D» Répondant à une question sur la tergiversation de la FAF avant de le contacter, Belmadi a répondu avec fierté : «Moi plan D ? Même si j'étais un plan Z, je serai fier. Je n'ai pas d'orgueil par rapport à ça. Au contraire, si je réussis, j'aurai prouvé que même un plan D est capable de relever le défi». |
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