La dernière sortie médiatique du président de la Ligue de football
professionnel, Abdelkrim Medouar, se veut une feuille
de route pour la nouvelle saison footballistique qui débute ce week-end. Medouar a averti les clubs en leur signifiant clairement
que le calendrier du championnat de Ligue 1 sera scrupuleusement respecté et
que les clubs habitués à reporter leurs matches doivent rompre avec cette
mauvaise habitude. En ce sens, le président de la LFP a défié son homologue du
MC Alger, Kamel Kaci-Saïd, qui veut reporter le match de la 2e journée du
championnat de Ligue 1 en raison du déplacement du Mouloudia
au Maroc dans le cadre de sa participation à la Coupe d'Afrique des clubs. Medouar jure par tous les noms que ce match ne sera pas
reporté car, a-t-il dit, le Mouloudia
effectuera un court déplacement au Maroc et rien ne justifie le report de son
match. Il a fait observer que si le championnat débute par le report des
matches, il ne se terminera jamais à la date prévue, à savoir le 5 mai 2019. Medouar insiste sur le respect du calendrier dans la mesure
où des reports imprévus peuvent intervenir, notamment avec l'organisation de
l'élection présidentielle en avril de l'année prochaine. Durant la saison, il y
aura des reports à l'occasion des dates FIFA, alors que le championnat doit
impérativement se terminer le 5 mai afin de permettre à l'équipe nationale, si
elle se qualifie, de se préparer à la phase finale de la Coupe d'Afrique des
nations prévue en juin 2019 au Cameroun. Cela explique l'intransigeance de Medouar quant à l'impérative nécessité de respecter le
calendrier du championnat de Ligue 1. En ce sens, le président de la LFP, qui
s'attend à une vive réaction du président du MCA, a invité les dirigeants de
tous les clubs à faire montre de responsabilité dans leurs propos et
déclarations. Il a relevé que les déclarations intempestives et irresponsables
de certains présidents sont souvent à l'origine de la violence dans les stades.
Pour Medouar, ces déclarations vont dans le sens de
galvaniser les supporters et de les inciter à la violence. A travers la fermeté
de Medouar, c'est la LFP qui affiche toute son
intransigeance et refuse d'être une simple commission de la FAF. Medouar a reconnu que la LFP doit appliquer les décisions
de la fédération et de son bureau fédéral, mais elle ne doit pas être
considérée comme une «boîte postale», pour reprendre ses propos. Une manière
aussi d'avertir la FAF et de l'éloigner de ses tentatives d'immixtion dans la
gestion de la LFP et surtout du championnat. Medouar,
qui est un président qui ne se laisse pas faire, est décidé d'imposer sa
politique et surtout sa discipline en matière de gestion de la ligue ! La FAF
et les clubs en sont avertis !