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Plus que
jamais, un cinquième mandat de Bouteflika est d'actualité, alors que le sujet
était tabou, il n'y a pas si longtemps de cela. Si les états-majors politiques
des partis proches du pouvoir, se sont prononcés sur cette question, apportant
leur soutien inconditionnel à un cinquième mandat présidentiel, en appelant
Bouteflika à briguer un nouveau quinquennat, le secrétaire général du Rassemblement
national démocratique (RND) a déclaré que cette démarche « n'est en aucun cas
une pression sur lui (Bouteflika, ndlr) ».
« Abdelaziz Bouteflika n'est pas le genre de personne sur qui on peut exercer des pressions », a précisé Ahmed Ouyahia, lundi, lors d'une conférence de presse, à l'issue de sa rencontre, lundi dernier, avec le président du Tajamoue Amel el Jazaïr (TAJ), Amar Ghoul. Une réponse à ceux qui voient, dans les multiples rencontres de ces derniers jours, une forme de « pression» sur le chef de l'État » ou une volonté de lui « forcer la main» dans la perspective de 2019. Ouyahia a, également, affirmé respecter la position des adversaires de Bouteflika « mais ils ne peuvent pas nous reprocher notre soutien au chef de l'État puisque nous le faisons depuis vingt ans, du moins en ce qui concerne le FLN et le RND». Rappelons que Ouyahia avait accueilli Djamel Ould Abbès, le SG du FLN, au Palais du gouvernement, et a appelé dans une déclaration télévisuelle, le président de la République « à accepter le sacrifice supplémentaire» du cinquième mandat. Le 21 juin dernier, le RND avait, officiellement, annoncé sa décision d'appeler le chef de l'Etat à briguer un cinquième mandat, en 2019. Ouyahia emboîtait ainsi le pas au FLN, qui a été le premier à lancer un appel à Bouteflika, en ce sens-là. Ce lundi, le SG du RND a notamment déclaré, à propos des partisans du cinquième mandat que leur nombre « va s'accroître, durant les prochaines semaines », estimant que « la coordination existante entre le reste des partis, membres de la majorité présidentielle, soit au parlement ou au gouvernement, a constitué une opportunité pour renouveler leur engagement commun à défendre l'appel à un cinquième mandat ». Quant à l'initiative « du consensus national », lancée par le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), il a expliqué qu'elle «a créé une dynamique sur la scène politique», mais que les partis membres de la majorité présidentielle soutiennent clairement le président de la République. Pourtant, et jusqu'en mars dernier, le sujet du cinquième mandat était très sensible, valant au SG du FLN de vifs rappels à l'ordre. Lors de son point de presse, tenu en marge de sa rencontre avec les Mouhafedh et les présidents des commissions permanentes, à l'hôtel les « ?Sables d'Or', Ould-Abbès ne s'était pas empêché d'évoquer le sujet à même si c'est à travers une illusion à peine voilée à ce propos. Il précisait que « nous allons encore faire du chemin avec lui », alors qu'il n'a pas hésité, début mars, à menacer de représailles ceux qui ne souscrivent pas à la ligne de conduite du parti, quant à cette question. « Tous ceux qui transgressent le statut et le règlement intérieur du parti passeront à la commission de discipline », a-t-il tenu à avertir. Le SG du FLN, qui avait déjà rappelé l'instruction donnée aux militants, leur interdisant catégoriquement de parler du cinquième mandat, a traité de « parasites » ceux qui s'agitent autour de ce sujet. |
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