L'activiste
Salim Yezza, résidant en France, a été condamné mardi
en Algérie à un an de prison avec sursis pour «incitation à la haine» sur les
réseaux sociaux, a-t-on appris auprès de son avocat. Salim Yezza,
incarcéré depuis le 16 juillet, devait être remis en liberté à l'issue du
jugement rendu par le tribunal correctionnel de Ghardaïa (Sud), a indiqué Me Koceïla Zerguine. Il a précisé
que son client allait faire appel de ce jugement. Venu en Algérie pour assister
à l'enterrement de son père, M. Yezza, 44 ans, a été
arrêté le 14 juillet à l'aéroport de Biskra (425 km au sud-est d'Alger) alors
qu'il rentrait en France où il réside depuis 2011. Salim Yezza
a été poursuivi pour avoir «exprimé sur sa page Facebook sa solidarité avec les
Mozabites», à la suite de violences intercommunautaires dans la région de
Ghardaïa, a précisé Me Zerguine. Le parquet avait
requis, le 24 juillet, deux ans de prison ferme pour «incitation à
attroupement» et «incitation à la haine».