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L'ancien
président de la région de Sardaigne, en poste de 2009 à 2014, et membre de Forza Italia, Ugo Cappellacci, a de nouveau fait parler de lui sur son sujet
de prédilection. En effet, il vient d'interpeller le gouvernement italien à
intervenir dans le dossier des harraga après l'énième
arrivée, sur la côte sud de la Sardaigne, de 35 immigrants clandestins
d'Algérie. «Les débarquements d'immigrants illégaux sur l'axe Algérie-Sardaigne
sont une urgence nationale», déclare l'homme appelant à «une intervention
décisive du gouvernement», issu de la coalition entre la Ligue et le Mouvement
5 Étoiles, hostile à l'immigration.
Le programme commun entre les deux partis au pouvoir prévoit ainsi l'expulsion de 500 000 personnes en cinq ans et la fermeture des frontières. La Ligue prône aussi l'usage de la légitime défense pour lutter contre l'immigration clandestine. Cappellacci a également critiqué la gestion du gouvernement alors dirigé par le parti démocrate, indiquant que durant ces années, «les arrivées n'ont pas diminué, mais elles ont doublé». Evoquant un danger sur la sécurité nationale, il a aussi demandé à ce que les départs des harraga soient stoppés «immédiatement» en renforçant les accords conclus avec l'Algérie et en rendant effectif le rapatriement des immigrés illégaux. Pour rappel, l'Algérie et l'Italie sont liées par un accord de réadmission depuis 2000. Une question, d'ailleurs déjà abordée par son successeur à la tête de la région de la Sardaigne, Francesco Pigliaru qui était sorti de sa réserve pour adresser une lettre urgente au ministre italien de l'Intérieur, lui réclamant des mesures concrètes pour rapatrier tous les migrants clandestins algériens. Il a également exigé des mesures urgentes pour stopper l'arrivée des harraga, avaient alors révélé plusieurs médias transalpins. D'après lui, le nombre des Algériens qui ont débarqué illégalement sur les côtes de la Sardaigne a explosé depuis 2016 où il a été enregistré plus de 1106 qui ont rallié les plages de la Sardaigne sur des embarcations de fortune. Francesco Pigliaru a tiré la sonnette d'alarme et a réclamé au gouvernement italien (PD) de mettre la pression sur les autorités algériennes afin de stopper le départ des harraga vers les côtes de l'île italienne. En septembre 2017, Marco Minniti, le ministre italien de l'Intérieur, avait rencontré, à Alger, son homologue Nourredine Bedoui et aurait demandé à l'Algérie d'aider son pays à arrêter cette nouvelle vague de départs depuis les côtes algériennes. Rome avait fait part de son inquiétude face à l'afflux de migrants en provenance d'Algérie, craignant que le pays ne remplace prochainement la Libye comme point de départ des flux de migrants vers l'Europe à partir de la Méditerranée, avait rapporté le journal britannique The Times. Ainsi, environ 800 personnes ont effectué la traversée de la Méditerranée à partir de l'Algérie, pendant les neuf premiers mois de 2017 alors qu'ils seraient plus de 2 500 Algériens détenus dans les prisons italiennes dont l'écrasante majorité en raison de leur séjour illégal dans le pays, selon la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH). |
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