Le retard accusé dans le processus
de désignation d'un sélectionneur national révèle l'incapacité de l'actuelle
FAF de prendre en charge cet aspect. Alors que le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, s'était
engagé à annoncer le nom du futur sélectionneur à la fin du mois d'août, il
semble éprouver toutes les peines du monde à tenir ses engagements. Il devait
annoncer le nom de ce sélectionneur lundi dernier à l'occasion de la réunion du
bureau fédéral. Toutefois, les profondes divergences entre les membres du BF, à
cause de la désignation du futur patron des Verts, ont empêché d'annoncer le
nom de cet entraîneur tant attendu. Le président de la FAF qui négocie avec ce
technicien en solo et en cachette en compagnie du manager général de l'équipe
nationale, Hakim Meddane, a indiqué qu'il s'agit
«d'un entraîneur de renommée mondiale qui sera engagé pour un contrat avec des
objectifs à moyen terme, à savoir la CAN-2019». Selon Zetchi,
les «négociations sont à un stade très avancé et il ne reste qu'à régler des
détails relatifs à l'aspect financier».
Cela dit, aucune échéance n'a
été fixée par le président de la FAF qui a provoqué le courroux des membres du
bureau fédéral, notamment ses deux vice-présidents, Bachir Ould
Zmirli et Rebbouh Haddad
qui sont écartés des négociations avec le futur sélectionneur. Son bras droit,
Amar Bahloul, n'a pas admis son éviction et aurait
souhaité, lui aussi, qu'il soit associé aux négociations pour «services rendus
à Zetchi». Le président de la FAF n'a pas tenu compte
de tous ces aspects et a préféré n'associer que Meddane.
L'attitude de Zetchi n'a pas fait que des mécontents
au sein du Bureau fédéral, mais il semble qu'il a provoqué le mécontentement
des hauts responsables du pays, à leur tête le ministre de la Jeunesse et des
Sports, Mohamed Hattab. Ce dernier est revenu à la
charge pour mettre encore la pression sur Zetchi et
lui exiger de désigner un entraîneur dans les plus brefs délais. Pis encore, il
a adressé une mise en garde au président de la FAF en lui signifiant clairement
que l'Algérie doit impérativement se qualifier au Mondial-2022. A ce rythme et
compte tenu des erreurs commises avec Lucas Alcaraz
puis Rabah Madjer, Zetchi
aura éprouvé bien des difficultés à diriger la FAF. Le pire est à craindre?