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Le littoral de la wilaya de Tlemcen (73 km) fait face
actuellement à un rush sans précédent des centaines de familles venues des
wilayas des Hauts plateaux et du grand sud du pays.
Ce phénomène touche même les wilayas littorales avoisinantes d'Aïn Témouchent, Oran et Mostaganem, à cause de la vague de chaleur qui frappe cet été la partie sud du pays qui connait parfois des températures supérieures à 40°C. Elles ont même dépassé les 50 °C par endroits. Fuyant ce climat étouffant et caniculaire, de nombreux citoyens d'Ouargla, Adrar, Tindouf, Tamanrasset, Timimoune, Béchar et d'El Bayadh, Ain Sefra, Naama et Mecheria ont pris d'assaut les plages de Marsa Ben M'hidi, Moscarda 1 et 2, Ain Adjroud, Sydna Youchaâ, Agla, Tafsout, Oued Abdellah, Bider, Ouled Benayad et même les plages de Sidi Maârouf, Bir El Malah et M'khelled non autorisées à la baignade pour y passer leurs vacances. « Jamais une si importante masse de vacanciers des wilayas du grand Sud n'avait auparavant envahi les villes côtières et les plages surveillées et non surveillées de la wilaya», dit-on à la direction du tourisme de Tlemcen. Ces familles du Sud logent dans des maisons privées, des hôtels, des pavillons, des chambres et même dans des garages loués à fort prix. Certaines familles ont même édifié, ces dernières années, leurs habitations sur des lots de terrain achetés chez des privés à Honaine, Marsa Ben M'hidi (Chaib Rasso), Ain Adjroud, Souk Tleta et Sidna Youchaa pour y passer leurs vacances au bord de la plage durant la saison estivale. D'autres jeunes passent leurs nuits à même leurs voitures garées dans les rues et boulevards. Une grande partie de ces familles passent des séjours de 1 à 3 mois. «La chaleur de cette année je ne l'ai jamais vécue, et ce n'est pas pour rien que je suis ici moi et ma famille. Le quotidien est difficile pour les habitants du Sud en cette période de fortes chaleurs, ils souffrent jour et nuit. Là-bas, ce n'est pas comme ici, il y a la fraîcheur et le climat doux, il y a des pics de chaleur en pleine journée et les températures sont toujours élevées la nuit, et même les climatiseurs ne fonctionnent pas à cause de la chaleur. Adrar ma ville, par exemple, est une véritable fournaise, et ses habitants suffoquent, accablés par cette chaleur de l'été où il fait toujours aussi chaud en cette fin du mois de juillet. On est comme dans une grosse marmite en train de cuire sans faire le moindre effort, et on n'a ni lieu aquatique, ni aucun espace de villégiature ou refuge pour échapper à la canicule », se lamente un enseignant-retraité de la ville d'Adrar rencontré à Honaine. Un autre habitant de Tindouf interrogé sur le prix de location de son appartement à Marsa Ben M'hidi, a indiqué à notre journal que « L'essentiel pour moi et ma famille est de fuir la fournaise et passer l'été à la fraicheur. D'ailleurs, tous les ans, je ramène ma famille ici à la plage de Port-Say que j'aime bien, car il y a beaucoup de possibilités pour louer un logis et puis elle est très animée la nuit, il y a une belle ambiance, la sécurité et toutes les commodités nécessaires aux estivants ». Pour joindre l'utile à l'agréable, ces familles du Sud se rendent durant leur séjour à la ville de Tlemcen pour visiter les sites et lieux historiques et le plateau de villégiature de Lalla Setti, et faire leurs emplettes au prestigieux espace commercial de la Kissaria jouxtant la Grande Mosquée du centre-ville où règne tout au long de la journée une activité commerciale intense avec prédominance d'un public féminin qui s'affaire dans les différents magasins de tissus, bijoux et objets artisanaux. Beaucoup de ces familles font aussi un détour vers les merveilleuses grottes de Beni-Add à Ain Fezza (20 km à l'Est de la ville des Zianides), pour admirer les splendides stalactites formées par dame nature depuis presque 65 000 ans. |
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