Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Constantine - Retard dans le désamiantage des chalets: Le chef de daïra de Constantine met en cause les habitants

par A. El Abci

Le chef de la daïra de Constantine, A. Antri, a soutenu avant-hier, que «le citoyen est le grain de sable qui cause le retard accusé par le dossier des chalets amiantés et ce, par sa lenteur à déposer le dossier du permis de construire auprès de la mairie». Précisant qu'il faut clore ce dossier le plus tôt possible. Et d'ailleurs, poursuit-il, «il ne reste que cinq mois comme délai de rigueur fixé à l'opération, à savoir la fin décembre de l'année en cours». La rencontre en question, qui visait la levée des dernières entraves au dossier des chalets, est venue sur instruction du wali de Constantine et a regroupé les bureaux d'études, les représentants de la société civile, la direction du logement, les services de l'APC, la commission chargée du suivi du dossier des chalets et.

Les associations des chalets ont brillé par leur absence à cette rencontre, à l'exception de celles d'El Gammas, de même que les bureaux d'études n'étaient pas nombreux non plus. En tout cas, le chef de daïra fera savoir que jusqu'à aujourd'hui et au niveau des 12 cités concernées par l'opération de reconstruction des chalets amiantés, seuls 197 demandes de permis de construire ont été déposées à la mairie, alors que pas moins de 1697 actes de propriété ont été délivrés ! «C'est un nombre très réduit, a-t-il considéré, c'est là le point de dysfonctionnement, et nous voulons en connaître les causes, pour les traiter et ce, en considération que le dépôt du fameux dossier est personnel et doit être fait par le citoyen concerné lui-même».

Et d'affirmer que «toutes les administrations, à savoir les domaines, la daïra, l'APC, le cadastre, l'OPGI, etc., ont procédé à toutes les dispositions réglementaires pour faire avancer la question des chalets, malheureusement c'est le citoyen qui ne suit pas dans ce domaine. Le dossier avance à un rythme acceptable mais pas au niveau que nous souhaitions, aussi nous sommes là pour écouter le point de vue de la société civile lié aux obstacles qui restent à lever, pour relancer ce dossier qui date de plusieurs années».

Pour sa part, le directeur du logement parlera des facilités accordées, à l'instar de l'annulation de l'acte de propriété qui n'est plus obligatoire, le permis de construire, le certificat de cession de la daïra, ou le contrat de location de l'OPGI, suffisent en la matière. Et d'inviter les citoyens à fournir l'aide nécessaire aux bureaux d'études qui ont réalisé les plans et de présenter le document, spécifiant son engagement d'accepter la démolition de son chalet dès la perception de la 1ère tranche de l'aide financière affectée à sa reconstruction.

Le débat s'est limité, en raison de l'absence de la majorité des associations, au problème de réalisation de routes d'accès à la cité El Gammas, et pas aux entraves réelles qui freinent encore le dossier.