M.Youssef Yousfi, ministre de l'Industrie et des Mines, a présidé, jeudi dernier, en compagnie de Mme le wali de Relizane et le PDG du Groupe TAY, en l'occurrence M.Toprak Messut, la cérémonie du lancement de la première opération d'exportation vers l'étranger de fil de tissage.

Ce sont en effet quelque 200 tonnes de «fil à coton», une quantité modeste, expédiées dans 11 conteneurs à partir du complexe intégré de textile et d'habillement implanté dans le parc industriel de Sidi Khettab vers quatre pays européens à savoir la Turquie, le Portugal, la Belgique et la Pologne. Et des bons de commande sont déjà reçus pour livrer le même produit à l'Allemagne, l'Italie et la France.

Prenant la parole, le PDG Toprak a considéré que ce jour est très important et constitue une date historique pour le Groupe TAY qui a réussi un partenariat avec des partenaires industriels algériens en lançant la construction d'un mégaprojet industriel qui se caractérise par la haute technologie. «Il a fallu 28 mois depuis février 2016, un délai record, pour parvenir au résultat d'aujourd'hui. Deux usines sont déjà achevées et le reste du projet avance à une cadence appréciable et les six autres unités seront réceptionnées vers la fin de l'année en cours», dira-t-il. «Nous célébrons aujourd'hui avec le ministre et les autorités de la wilaya la première expédition de nos produits vers nos clients européens sans cacher une entière satisfaction», ajoutera-t-il .

M.Toprak a précisé aussi que l'objectif est d'assurer une diversité dans le secteur de textile et augmenter la part de cette activité au niveau du développement national et de réaliser une production aux normes internationales et de promouvoir le slogan «Made in Algeria», et ce qui permettra à l'Algérie de combler 90% de ses besoins en produits textiles. La mise en service des usines du complexe d'une manière échelonnée permettra également d'exporter des tissus de bonneterie, des tissus chemisés ainsi que des produits du «prêt-à-porter «. Dans sa brève intervention, M.Yousfi dira que cette première opération constitue une étape importante dans la diversification des exportations algériennes hors hydrocarbures et un grand acquis pour l'économie nationale.» L'industrie algérienne doit se mettre au diapason de ce complexe de troisième génération qui fonctionne avec de la haute technologie», poursuit-il mettant l'accent sur les exportations algériennes déjà réalisées dans le domaine de l'agroalimentaire, les matériaux de construction et la sidérurgie.

A noter enfin que le complexe emploie actuellement quelque 850 ouvriers formés et atteindront 10.000 d'ici deux à trois ans et 25.000 au stade final de la mise en service des 8 unités du projet.