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En
levant la main sur la création de l'emploi, l'Etat a décidé aussi de ne plus
réaliser les infrastructures socioculturelles qui accompagnent les quartiers
d'habitations nouvellement réalisés.
La déclaration est en évidence de Noureddine Bedoui. Il l'a faite hier lors de son inauguration de trois pôles d'habitations dans la commune de Saïda. Il tiendra en premier, à noter que tous les programmes de réalisation de logements, toutes formules confondues, devront être achevés au plus tard le premier trimestre 2019. «Les demandeurs de logement de la wilaya de Saïda doivent savoir qu'ils l'auront au mois d'août, au plus tard au premier trimestre 2019,» a promis le ministre. Il assure que les programmes en question «doivent suivre une bonne dynamique, l'Etat leur accorde les financements nécessaires, ces programmes doivent être tous achevés dans les délais qui leur ont été impartis». Il avoue que «dans certaines communes du sud de la wilaya de Saïda, les programmes connaissent des retards, ces communes manquent de logements, nous allons déployer des efforts pour les accompagner et permettre à leurs populations d'acquérir leur logement notamment rural». Il faut dire que lors de son déplacement lundi à trois de ces communes (Ain Skhouna, Ouled Brahim et Hssassna), le ministre a été durement interpellé par les populations au sujet de l'emploi et du logement. Cris, écarts de langage et gesticulations nerveuses ont marqué sa rencontre avec des populations en colère. Et c'est pour les calmer et les rassurer que Bedoui a tenu hier à évoquer les difficultés des communes du sud de la wilaya «pour la résolution desquelles l'Etat déploiera de grands efforts.» Précisant qu'il est l'envoyé spécial du président de la République, le ministre promettra qu'un nombre important de programmes de logements seront distribués le 1er novembre prochain. Il recommandera aux autorités locales de «se diriger vers les investisseurs privés pour qu'ils aménagent au profit des jeunes, des espaces socioculturels au niveau des lots de logements déjà réalisés (espaces commerciaux, piscine, centres culturels?.» A cet effet, il chargera les PAPC d'«élaborer des cahiers des charges» et leur dira-t-il «proposez-les aux investisseurs.» Lors de sa visite à une laiterie GIPLAIT, le ministre déplorera le fait que «seuls 441 producteurs de lait sur les 800 que compte la wilaya de Saïda, remettent leur lait aux laiteries, alors qu'ils sont tous soutenus par l'Etat, de l'achat de la vache jusqu'à la production de lait». Il interpellera le responsable de la production de lait de GIPLAIT sur cette question pour lui dire «il y a alors dysfonctionnement !» Le responsable lui répond «il y a des producteurs qui refusent de vendre parce qu'ils disent qu'il est péché de vendre le lait de vache.» Etonné, le ministre lui dit «il faut que l'Etat arrête de les aider, de les subventionner». Il note que «la décision du gouvernement de diminuer le plus possible de l'importation du lait en poudre, oblige à ce que la collecte du lait auprès des producteurs soit conséquente, il faut faire tout pour y arriver et convaincre les producteurs réticents». Le MICLAT s'est dirigé en fin de matinée vers l'usine de montage automobile de l'entrepreneur privé Tahkout. Tout autant qu'au niveau des autres points de visite, il sera accueilli sous les sons des vovozelas, du karkabou, du galal, saxo et barouds. «C'est un acquis pour la wilaya de Saïda pour ce qui est de la création de l'emploi,» dira-t-il à propos de cet atelier de montage qui ressemble à celui érigé à Oued-Tlelat. C'est un simple hangar où s'activent de jeunes agents à monter les pièces ramenées des pays créateurs des véhicules. Après l'avoir activé à la fin 2017, employant aujourd'hui 418 personnes, Tahkout compte produire pour cette année dans cet atelier, 4 460 véhicules. Il a fait savoir au ministre que ses prix sont très compétitifs comparés, bien sûr, à ceux pratiqués par les autres concessionnaires. Il compte ainsi casser les prix dès que le montage «tournera à fond.» Pour le ministre, cette activité privée est «un bon exemple de partenariat avec l'étranger.» Il ne manquera pas d'appeler les créateurs d'emploi à «recruter les universitaires et les jeunes diplômés des centres de la formation professionnelle.» |
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