Près d'une
centaine de demandeurs de logements sociaux, venant de plusieurs quartiers de
la ville, ont assiégé, hier, le cabinet du wali, donnant du fil à retordre aux
forces de l'ordre public déployées sur les lieux. Il s'agit de diverses
catégories de demandeurs de logement, à savoir ceux qui font partie des 2.500
bénéficiaires et dont les noms ont été affichés au mois de mai dernier, qui
réclament la fixation de la date du tirage au sort les concernant. Mais aussi
ceux qui ont bénéficié de décisions de pré-affectation mais qui, jusqu'à
présent, ne se sont pas retrouvés sur la liste affichée et qui se demandent sur
ce qui leur est réservé. L'autre catégorie de protestataires est composée de
demandeurs de logements sociaux, qui n'ont pas encore bénéficié de décisions de
pré-affectation, et qui dénoncent cette situation de «hogra»
caractérisée, disent-ils.
Tous les
participants à ce rassemblement déclarent avoir déposé leurs demandes auprès de
l'APC, pour les uns, et à la daïra, pour les autres, et ce depuis un quart de
siècle maintenant et même plus, soit 30 ans aujourd'hui, diront certains
d'entre eux. Selon l'un des manifestants, M. Abdelhak,
qui a parlé au nom des autres mécontents, «ce que nous voulons du premier
responsable de la wilaya, c'est en vérité très simple:
que l'on communique les dates exactes concernant chacune des catégories, car on
nous a annoncé des distributions de logements après l'Aïd, mais on ne voit rien
venir. Le chef de daïra avait annoncé pour sa part que le dossier du social sera
clôturé au mois de juin 2018, malheureusement la deuxième moitié du mois de
juillet est largement entamée et il n'y a toujours rien de nouveau», dira-t-il.
Aussi, «nous voulons sortir de ce cercle ne menant nulle part, c'est-à-dire
nous voulons être fixés sur la date du tirage au sort concernant la liste des
2.500 logements déjà affichée. Et également les indications des dates relatives
à l'affichage de l'autre liste de 2.500 logements sociaux restants, d'une part,
et de celle de ceux qui n'ont pas eu les décisions de pré-affectation. Nous ne
pouvons pas continuer à vivre cette situation de flou». Des représentants des
manifestants ont été reçus par le chef de cabinet, qui leur a promis de
transmettre leur requête au wali et pour ce qui est des dates, «cela dépend
surtout de l'achèvement des travaux de VRD qui sont toujours en cours»,
dira-t-il.