Des demandeurs de logements sociaux
d'une vingtaine de quartiers et cités de la ville, qui n'ont toujours pas
bénéficié de décisions de pré-affectation, ont organisé un sit-in, hier, devant
le cabinet du wali pour dénoncer cette « hogra »
caractérisée, réclamant de leur accorder ce droit sans plus de retard. Selon
leur représentant, M. Mourad, ce rassemblement concerne pratiquement tous les
demandeurs de logements à l'échelle du vieux rocher, des quartiers du
centre-ville, à l'instar de l'avenue Belouizdad, Djanene Ezzitoune, la rue Larbi Benmhidi, celle du 19 Juin, celle de Tatache
Belkacem etc. Mais aussi les cités situées à la
périphérie de la ville, comme Daksi, Ziadia, Oued El Had et Boumerzoug, notamment. « Nous avons tous déposé nos
dossiers entre 1994 et 2004, au même titre que ceux dont les noms ont été
affichés sur les listes des bénéficiaires de logements et qui se sont vu
également remettre les clés. Et même, ajoute-t-il, certains d'entre les
protestataires ont déposé des demandes plus tôt encore, voilà près de 30 ans
maintenant. Le pire dans cette affaire, poursuit-il, c'est que nous risquons de
ne jamais voir nos noms affichés sur aucune des listes, car nous n'avons même
pas bénéficié des fameuses décisions de pré-affectation ». Et d'indiquer « on
nous affirme que notre cas sera étudié et que notre tour viendra, après la
clôture des opérations de distribution des logements sociaux, mais rien ne
garantit que cela sera effectivement le cas. En tout cas nous avons décidé de
bouger et de faire entendre notre voix », dira-t-il. « Il est en effet impossible
que l'on se taise et nous allons nous défendre, sans nous laisser bercer par de
simples promesses. Nous voulons du concret et des engagements précis, les
autorités de la daïra et de la wilaya continuent malheureusement à nous
renvoyer chacune à l'autre, nous contraignant à un va-et-vient incessant entre
les deux sans l'ombre d'un résultat. Et nous n'avons pas fini avec ce
ballottage, déplore-t-il, puisque le chef de cabinet qui vient de nous
recevoir, nous a encore orientés vers le chef de daïra, affirmant que c'est lui
le responsable direct du dossier des relogements et attributions des
pré-affectations », dira encore notre interlocuteur. « Mais il y a juste deux
jours, note-t-il, que nous avons poireauté toute la matinée devant le siège de
la daïra, demandant une audience à son chef, mais en vain », estime-t-il.